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Masses Spatiales

les instruments L'organisation

 

C'est l'attribut le moins connu, le plus variable et aussi le plus intéressant car il rassemble et combine tous les critères de l'objet sonore.
Ce qui rend également l'organisation intéressante, c'est que c'est le seul attribut qui échappe complètement aux actions de "spatialisation" lors des projections interprétées (si l'on excepte des actions de "démixage" utilisant des équalisations un peu violentes ou des choix d'enceintes extrêmes). Cela en fait un attribut original de la masse spatiale qui ne peut pratiquement être développé qu'en composition multiphonique.

 

 "L'organisation" ?

D'abord, je ne trouve pas ce terme tout à fait pertinent et il est très possible qu'il soit un jour remplacé par un autre plus approprié...
En attendant, il représente la manière dont les autres critères de l'objet sonore sont organisés sur les différents canaux qui constituent la masse spatiale.

Lorsque la masse-canal est supérieure ou égale à 2, le signal présent sur les différents canaux peut :
- être identique : l'organisation est dite homogène, et mis à part l'intensité globale (pas les variations internes d'intensité de type entretien) qui dépend de la densité, tous les autres aspects du son sont exactement les mêmes pour tous les canaux ;
- être totalement différent : l'organisation est dite dissociée. Il peut devenir difficile dans ce cas de distinguer ce qui représente UN objet à la masse dissociée de PLUSIEURS objets différents... ;
- partager certaines caractéristiques mais pas d'autres : ceci représente différents types et degrés de décorélations permettant de passer de l'organisation homogène à dissociée, l'organisation est dite décorélée. C'est le type d'organisation par défaut de toute capture microphonique.

La décorélation de l'organisation peut provenir de captures multi-microphonique, de traitements multiphoniques (voir les plugins) ou du jeu avec des instruments qui intègrent des modules de "synthèse" de masses spatiales, alors que l'organisation homogène résulte souvent de duplication du signal associé à des outils de contrôle des masses spatiales de type "surround" ou des contrôles d'intensités directs comme en projection interprétée avec une "console de diffusion".

 

 

 

 Types  d'organisations

Il est illusoire et certainement inutile de vouloir répertorier toutes les manières d'organiser les critères des objets sonores sur les canaux qui constituent la masse spatiale. En fait, tout ce que l'on connait et que l'on fait depuis longtemps avec des masses stéréophoniques peut être étendu à n'importe quelle masse multiphonique, avec beaucoup plus de possibilités.
Je laisse donc le lecteur puiser dans son acquis et l'étendre mentalement aux dispositifs de son choix...

Dans les exemples ci-dessous je présente des procédés de réalisation plutôt que des descriptions, car ça me semble plus parlant et en tout cas plus facile... Veuillez m'en excuser ;-)
(et bientôt aussi des exemples sonores, j'espère).
 

Décorélations simples  

Le signal de chaque canal possède des caractéristiques de phase et de spectre plus ou moins différentes. C'est le cas de toute capture effectuée à l'aide de plusieurs microphones. La différence immédiate pour les autres attributs est la densification de l'impression spatiale et l'élargissement du site à la zone recoucerte par l'aire. C'est la différence entre un signal mono dupliqué sur deux canaux ou un signal stéréophonique : l'aire est la même mais l'image spatiale "remplit" la totalité de l'aire au lieu d'être réduite à un site plus ou moins flou au centre. C'est l'origine même du terme "stéréophonie" : une image "solide".
Pour des aires larges, la décorélation défavorise la perception du site mais améliore celle de la forme.
 

Décalages temporels  

C'est un procédé facile à réaliser et très "payant" quant au résultat.
Petite recette :
- prenez un objet de masse-canal = 1 ;
- dupliquez le sur autant de canaux que vous désirez ;
- lisez le avec des décalages de quelques millisecondes ou plus ;
- appréciez...
J'ai pour ma part pas mal utilisé cela avec des échantillonneurs (non, pas en multipistes), ce qui permet d'avoir un accès gestuel et donc de façonner les objets "à la main et à l'oreille". Des plugins peuvent maintenant assurer cette tâche...
 

Décalages de spectre  

Il peut s'agir de filtrages comme le découpage en bandes plus ou moins étroites par canal, fixes ou évolutives (mmmm...), ou plus simplement de décalages de hauteur par transposition fine, qui se rapprochent dans ce cas de l'exemple précédent, mais avec un décalage temporel progressif qu'il est également possible de faire varier dans le temps.
 

Animation de l'entretien  

Des itérations, des amplitudes de grains, des vitesses d'ondulations différentes selon le canal... c'est toujours excellent...
 

Profils intégrés  

Un mouvement spatial comme une translation de site (voir Les variations de masses) peut être considéré selon le contexte comme étant interne à la masse de l'objet. Dans ce cas, l'organisation présente des variations d'intensités qui constituent le profil de masse.
 

...  

etc...