Espaces sonores | Espaces projetés | Espace mentaux
Autant le dire tout de suite : cette rubrique est certainement la plus discutable et la plus sujette à
évolutions de tout le site...
C'est également celle qui en
est à l'origine avec un ancien article intitulé "Pour un art des sons vraiment fixés".
Elle apparaîtra peut-être à certains bien abstraite,
voir une élucubration intellectuelle inutile, mais elle s'appuie
sur une vingtaine d'années passées à essayer de réaliser
des œuvres acousmatiques bien "concrètes", qui explorent un champ assez large de configurations spatiales
et comportementales.
En tout cas, elle représente une tentative de clarification qui me
semble importante, et qui peut avoir aussi le mérite d'aider à
découvrir des aspects auxquels on ne pense pas d'habitude...
Certaines des propositions developpées dans ces pages
recoupent des travaux connus
(voir la bibliographie), d'autres peuvent être
plus originales et nécessiter une mise à l'épreuve par
la confrontation avec d'autres expériences, d'autres pratiques, par des
comparaisons et surtout des échanges.
J'espère
pouvoir proposer dans quelques temps des exemples
sonores pentaphoniques pour accompagner les rubriques sur les
masses et les empreintes spatiales (au format Windows Media 9 Pro
et Circle Surround II).
|
Pour celui qui écoute, l'espace des sons ne constitue pas un type de perception particulier, mais, de même que pour les notions de hauteur ou de timbre, une interprétation par notre système nerveux central des données sonores globales qui atteignent principalement notre oreille (une simple variation de pression acoustique...). Dans ce cas précis, et contrairement aux autres interprétations, il est par contre utile de posséder deux oreilles pour que certaines caractéristiques des sons transmis dans le milieu soient reconnues. * Direction de la provenance de la "source sonore", informations sur sa distance, renseignements sur les caractéristiques acoustiques du lieu de sa production, les conditions de sa transmission, tout cela arrive sous la forme d'une masse spectrale complexe qui fait que "l'espace sonore" ne peut être dissocié de la globalité du phénomène sonore, ou autrement dit, qu'un son ne peut exister sans "espace" (même le son brut d'un oscillateur projeté dans une chambre "sourde" (chambre anéchoïque) est caractérisé par un espace particulier). Pour celui qui crée des œuvres sonores
à partir de haut-parleurs, la
problématique est un peu
différentes. |
|
|
|
|
|
Le rôle du haut-parleur. La frontière entre ces deux conceptions est évidemment assez floue, et il y a toujours un peu de l'un dans l'autre... notamment en acousma où l'on joue en permanence et à des degrés divers sur les deux tableaux. Cette dualité est la source de toute la richesse des "arts haut-parlants", mais également l'origine de beaucoup de confusions que j'essaie de clarifier dans ces pages. La projection du son.
|
|
|
|
|
|
Historiquement, la faculté d'analyser
certains aspects des sons perçus nous a permis d'obtenir
des renseignements vitaux sur l'émetteur
d'un son : il est grand ou petit, doux ou agressif, proche ou lointain,
devant ou au-dessus etc... L'acousma, en prenant sens de TOUT ce
qui fait la vie des sons (voir la citation
du texte de Michel Chion en introduction du site) nécessite
des situations d'écoute qui permettent la perception de ces
caractères et leur intégration mentale. Étudier comment sont perçus les
espaces sonores, quelle que soit la manière dont ils sont
réalisés, produit et transmis, n'entre pas dans le
cadre de ce site, tout du moins pas pour l'instant. |
* Pour certains aspects d'acoustique et de signal, voir le mémoire de Daniel Courville Procédés et systèmes d'enregistrement et de reproduction sonores en trois dimensions.