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Principe | Applications | Liens
Contrairement au matriçage, le but initial de l'Ambisonic
n'est pas d'économiser des canaux, même si aujourd'hui encore le fait de
pouvoir
n'en utiliser que quatre reste un atout non négligeable pour la capture microphonique. Il
s'agit d'abord du codage de l'image spatiale perçue en un point donné, celle-ci
pouvant être ensuite "reconstruite"
d'une manière plus ou moins précise par un ensemble de projecteurs sonores concentriques.
La particularité, et l'intérêt majeur de ce codage / décodage, est que le nombre
de haut-parleurs peut être quelconque, typiquement de deux à douze dans les
outils les plus connus, à condition tout de même qu'ils soient équidistants
et placés sur
une sphère, centrée sur l'auditeur.
Contrairement
aux projections simulées, mais comme en projection directe, l'emplacement des projecteurs sonores détermine
les masses spatiales qu'il est possible d'obtenir : pas de 3D avec seulement
deux
haut-parleurs...
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Depuis son invention par Michael Gerzon dans
les années 70, l'Ambisonic représente une des
techniques les plus intéressantes pour la capture microphonique d'environnements
sonores en un point. Le nombre de canaux de transmission et de stockage
dépend du degré
de précision de l'encodage : en "ordre un", quatre canaux
sont suffisants, mais neuf canaux sont
nécessaires en deuxième ordre et vingt-cinq en quatrième ordre (voir
les liens ci-dessous).
Cela dit, les différences spatiales et esthétiques entre capsules coïncidentes (X/Y, M/S, Soundfield), microphones séparés (couple A/B, croix IRC, arbre DECCA etc.) et réseaux de microphones restent pertinentes, et la prise de sons ambisonique n'a pas vocation à remplacer les autres modes. |
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Une autre application, distincte de la capture acoustique, consiste à utiliser la technique d'encodage / décodage spatial pour le traitement des masses spatiales en studio. Pour ma part, après moult tentatives, je reste
très sceptique sur l'intérêt de cette méthode au delà de son application
pour les formats
surround habituels (5.1 et 7.1) ou l'octo (en cercle ou en cube). Note : tout ceci est évidemment un point de
vue personnel, lié à l'expérience de composition acousmatique, et
on peut certainement trouver d'autres arguments pour les applications
musicales (c-à-d instrumentales) ou au cinéma. |
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C'est un aspect qui est aujourd'hui crucial en terme de diffusion au cinéma : en l'absence de dispositifs de haut-parleurs réellement standards, il est tout de même possible de définir des catégories typiques à une situation d'écoute particulière, avec pour chacune uniquement des différences de résolution et/ou de répartition de la densité des projecteurs à gérer. En ce sens, les niveaux élevés de codage ambisonique
(High Order Ambisonics) permettent d'emblée
une adaptation de formats, à l'intérieur bien sûr des limites imposées
par le procédé (espace centré équidistant). S'il est bien-sûr possible de
faire plus simplement avec les techniques d'amplitude habituelles, qui fonctionnent parfaitement pour des réductions de la
résolution jusqu'à un facteur 2, celles-ci deviennent en effet plus difficiles
à traiter au delà, et sont forcément de plus en plus imprécises. Sans aller jusque là, ou en attendant que de
tels outils soient accessibles (techniquement et surtout financièrement,
on connait Dolby !), peut-on utiliser
l'ambisonique courant (c-à-d en deuxième ou troisième ordre) pour effectuer des transcodages à l'intérieur de formats compatibles
? C'est ce que font depuis longtemps certains compositeurs, comme
Natasha Barret par exemple, pour la diffusion de leurs œuvres. Note : pour ma part, j'ai fait le choix pour l'instant de réaliser mes pièces en "haute résolution" en projection directe, typiquement autour de 32 canaux, ce qui permet ensuite de les décliner dans des formats inférieurs compatibles. L'imprécision résultante est ainsi due uniquement à la perte de résolution spatiale, sans faire intervenir une autre approximation due à un encodage/décodage. En outre, c'est plus facile à faire ! Et si, dans quelques années, des systèmes basés sur des objets et des formes d'encodage spatial haute-résolution deviennent des standards, il sera facile de les intégrer sans perte. |
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Voir la section Plugins de contrôle des masses spatiales. Liens : |