Le choix des techniques de captures microphoniques, et donc
du
nombre et du type
de microphones utilisés, dépend avant tout du type d'espace et d'écriture sonore
que l'on souhaite
produire. Et même si certaines techniques comme le codage ambisonic peuvent
faire croire que la capture microphonique peut être indépendante de le projection
soore et donc du dispositif de projection et de la
place des auditeurs il n'en est évidemment rien, tout du moins si l'on prend
la création d'espaces sonores dans son ensemble et non .
Les microphones
spécialisés |
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Les microphones ou ensembles de microphones spécialisés
consituent la partie "visible" des préoccupations de capture d'espaces
acoustiques, car ils correspondent à l'utilisation Ils sont sont tous basés sur un même concept : capturer une image acoustique qui soit
cohérente spatialement en un point donné. Il
s'agit d'une attitude audito-centrée proche de celle ,
pas si éloignée de ce que l'on trouve dans les classiques disposition de micros en enregistrement
stéréophonique : le couple XY, le couple AB etc.
Pour en revenir aux microphones spécialisés,
s'ils sont tous fort intéressants, leurs prix les rend par contre
généralement
accessibles seulement aux institutions. Dommage...
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7(.1)
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HOLOPHONE
H2-Pro
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Microphone doté de plusieurs capsules destiné à l'enregistrement
5.1 à 7.1 en canaux discrets. Il en existe plusieurs versions,
de la "Pro" (H2-Pro) à la version "mini" à fixer sur
un camescope. Prix : 6000 $
http://www.holophone.com/home.html
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TRINNOV SRP
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Le
procédé de Trinnov Audio s'apparente en partie à l'Atmos
par l'utilisation d'un ensemble de huit microphones omnidirectionnels
disposés sur un support particulier, et à l'ambisonic par
l'encodage basé sur les "ondes sphériques". Prix : inabordable
???
http://www.trinnov-audio.com/products.php
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5(.1)
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Holophone PORTAMIC 5.1
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Sortie stéréo encodée en DPLII... Bof. http://holophone.com/products/portamic-15
(600 $)
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Holophone PORTAMIC-Pro
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(1000 $)
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Holophone H3-D
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(2000 $)
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Holophone H4 SuperMINI
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(2500 $)
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DPA 5100
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Même
principe apparemment que l'Holophone, également associé à
l'utilisation avec les camescopes. http://www.audio2.fr/fiche-produit.php?id=605 (2600
€)
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SANKEN WMS-5
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Micro
compact double MS, à la fois directif et surround avec le canal central hypercardioïde
(3300 €). http://www.sanken-mic.com/en/product/product.cfm/10.1001200
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Milab SRND-360
(6400 $)
http://www.milabmic.com/showproduct.asp?id=1134&show=description
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Sphère SCHOEPS
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Il s'agit d'un montage qui associe une sphère microphonique stéréophonique KFM 360 associée
à deux micros bidirectionnels et un boîtier processeur DSP
qui permet d'extraire cinq canaux plus un canal de grave, avec contrôle
de la directivité (principe MS). Prix : 17000 $ http://www.schoeps.de/F-2004/kfm360.html
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ATMOS
5.1
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Cinq capsules distinctes dont
la directivité (de omni à huit) est contrôlée par une "télécommande"
(ASM 5) qui tient lieu également de mixeur. L'angle entre chaque capsule est
réglable. Prix : 28.000 $ ... http://www.spl-usa.com/Atmos/in_detail.html
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4
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LINE AUDIO QM 12
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Quatre séries
de capsules à 45° simulant des larges membranes, multidirectionnelles,
tout ça dans un seul corps (environ 500 € ?). J'aimerais bien l'essayer... http://www.lineaudio.se/linemic.htm
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Oktava 4D ambient
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http://www.oktava-online.com/shop/view_prod.php?id=194
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SCHOEPS ORTF surround
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Schoeps
reprend un peu le principe de la croix IRC en double ORTF. Pourquoi
pas ?
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Ambisonic
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SOUNDFIELD
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Ce
type de microphone dispose de quatre
capsules (trois en huit, et une omnidirectionnelle), associées à un
encodage Ambisonic au B-Format. Soundfield
est LE constructeur qui s'est consacré à la fabrication de ces ce
type de microphone depuis l'invention du procédé. L'enregistrement acoustique représente l'intérêt majeur de l'encodage
ambisonic, en ce qu'il permet de décoder le signal pour des dispositifs
quelconques, ce qui en fait le seul microphone compact utilisable
pour des restitutions multicanales importantes (centrées). Prix : entre
6000 et 12.000 $ selon le modèle et les accessoires. http://www.soundfieldusa.com/
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CORE SOUND TETRAMIC
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Autre
micro compatible, moins connu mais moins cher
(moins de 1000 €), la sensibilité semble assez médiocre.
http://www.core-sound.com/TetraMic/1.php
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BRAHMA
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Une
réalisation indienne assez méconnue à 460 euros ! Il existe une version
livrée avec un enregistreur Zoom H2 modifié pour 750
euros. Si la qualité est correcte, cela pourrait enfin démocratiser
l'enregistrement au format ambisonic. http://www.oomagamma.com/brahmastatic.html note
: n'est plus distribué...
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E32 EIGENMIKE
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Une version très
avancée sur 32 canaux en quatrième ordre, pour la modique somme
de 28000 $. http://www.mhacoustics.com/page/page/2949006.htm
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Sans dénier l'utilité des systèmes de capture audio centrés, coïncidents
ou non, qui sont cohérents
par rapport aux dispositifs de projection domestiques et au
cinéma, ils ne sont généralement pas adaptés aux autres types de
dispositifs de projection publiques tels qu'on les utilise en acousmatique, ou alors
seulement à certaines de leurs parties. Les microphones spécialisés précédents correspondent
à un cas de figure et une conception de l'espace : capturer ce qui est entendu à un point
d'écoute unique et destiné à être projeté pour un auditeur idéal
placé
au centre d'un dispositif "surround". Même si les techniques
de décodage Ambisonic permettent d'adapter la disposition
et le nombre des enceintes, le dispositif reste essentiellement
de type équidistant-centré.
La majeure partie des "prises de sons" utilisées dans notre art
ne sont pas faites avec des dispositions de microphones validées pour l'enregistrement
de musiques (XY, AB). Le micro peut être utilisé comme un stéthoscope pour ausculter
les vibrations de la matière, comme un instrument dont on joue par la proximité
et l'orientation, en le plaçant à des endroits où l'oreille n'irait jamais se
glisser, et surtout qui ne corresponde pas à la position "normale"
d'un auditeur par rapport à un environnement sonore homogène, qu'il
soit frontal (scénique) ou global ("ambiances"). Si on prend le problème du côté de la projection sonore,
donc de la disposition des enceintes pour les projections publiques
- concerts, séances et installations -, le champ des possibles s'étend
et les rapports entre capture microphonique et projection sont forcément
multiples.
Tout dépend de l'usage qui est fait de
ensuite ces enregistrements : montage phonographique, "voie de mixage" en
pentaphonie, objet plongé à l'intérieur d'un espace compositionnel plus vaste,
élément qui va subir des traitements ?
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Réseau de microphones
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À la capture de ce qui est entendu on peut opposer
la capture de ce qui est produit. Les
microphones ne captent pas un point de vue mais une la vibration
qu'ils reçoivent à proximité de la source sonore, qui deviendra
ensuite source de projection. On est amené dans
ce cas à considérer
le placement des microphones en fonction de celui des enceintes,
et de considérer les multiples places que peuvent occuper les auditeurs. Ceci
est principalement vrai pour les installations, mais aussi pour tout dispositif
de projection comportant un nombre de canaux supérieur aux cinq ou
huit en surround. Les micros, de caractéristiques identiques ou non, peuvent
être placés en des points proportionnellement identiques à ceux
des points de projection du dispositif de projection (réseau coïncidant),
ou au contraire être organisés en prévision de l'obtention d'une
image spatiale particulière, par exemple en plaçant des micros en
des points très éloignés pour obtenir des empreintes spatiales
contrastées, ou les placer en ligne droite alors que les enceintes
forment un cercle etc. (réseau dissocié). Dans tous les cas,
les principes acoustiques qui prévalent dans le cas des microphones
spécialisés ne sont plus applicables, et seule l'expérimentation
associée à un propos compositionnel peut permettre d'obtenir des
choses intéressantes...
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Systèmes complémentaires
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En fonction des choix de dispositif de projection,
il est tout à fait possible d'associer une ou des images "surround"
avec des images
stéréophoniques et "points mono" pour former une seule "masse-image spatiale",
c'est à dire d'utiliser plusieurs micros "surround" ou
un micro "surround" entouré de micros séparés etc.
Une autre utilisation, non conventionnelle, consiste
à associer plusieurs micros de caractéristiques différentes dont
les signaux peuvent ensuite être combinés sur différentes enceintes
en fonction de leurs caractéristiques, de leurs positions, et bien
sûr de l'aire et de la forme des masses spatiales
que l'on souhaite obtenir. C'est particulièrement intéressant avec
des combinaisons de points de proximités et de plans larges. J'utilise ainsi
de temps en temps un système quadriphonique
irrégulier constitué de microphones Sennheiser K6 associés
à différentes capsules : le ME64 cardioïde (2), le ME66 hyper-cardio,
le ME120 lavalier et le ME212 de surface.
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Microphones de contact
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Les microphones de contact se situent par principe très loin
de la cohérence acoustique des microphones de pression aérienne
: pas d'image spatiale à respecter, pas de vraissemblance à reproduire
! J'apprécie
tout particulièrement la possibilité de les placer sur des corps
sonores volumineux associés à un dispositif de projection qui s'étend dans les trois dimensions et de pouvoir en jouer tout en écoutant
directement le son projeté, chose quasiment impossible à faire avec
des micros aériens. Les Hot
Spots de K&K sont petits, légers, pas chers et de bonne
qualité, dommage qu'il soit un peu difficile de les trouver en France...
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