L E   S I T E

E S P A C E S

T E C H N I Q U E S

O U T I L S

ΠU V R E S

A N N E X E S

Les Quatre Espaces

Les Dispositifs

Masses Spatiales

Empreintes Spatiales

L'Espace Composé

Exemples

Le Plan

Recherche

 Jouer avec l'acoustique ? les instruments

Les projecteurs les instruments

Les Dimensions les instruments

 Dispositifs primaires les instruments

Classification les instruments

Formats standards les instruments

 Représentations les instruments

  

   

ESPACES

Les Dispositifs de projection

Jouer avec l'acoustique ?

Installations | Dispositifs autonomes | Séances et concerts | Acoustique virtuelle

Dans Les quatre espaces j'évoque le rôle plus ou moins important que peuvent représenter le lieu de projection et son acoustique dans la constitution de l'espace entendu, combinaison de ce qui est composé (l'espace intrinsèque) et de ce qui est conjoncturel (l'espace extrinsèque).
Chez les auteurs qui ont abordé le problème des rapports entre l'espace composé et sa transformation lors des projections interprétées en concert (voir Propositions voisines), le rôle du dispositif de projection était associé à celui du lieu ce qui était logique dans le contexte abordé, alors qu'en réalité il s'agit de deux composantes bien distinctes, chacune pouvant s'intégrer à sa manière dans une réalisation en espace fixé.

 Les installations
 réalisées pour
 un lieu particulier

Tout est possible...  

 

La possibilité de prendre en compte certaines particularités acoustiques du lieu et de les intégrer dans la composition dépend principalement de la formule de présentation choisie, du sens que l'on apporte à certains aspects de l'espace entendu et du degré de reproductibilité souhaité (voir la fixation).
Par définition, les installations, qu'elles soient plastiques ou acousmatiques, entretiennent un rapport étroit avec le lieu où elles se situent.
Il existe néanmoins des degrés divers dans la manière dont l'espace de l'œuvre peut s'accorder avec celui dans lequel il est plongé. Il peut y avoir indépendance, complémentarité ou fusion.

Lorsqu'un projet est réalisé pour un lieu particulier, sans éventualité qu'il puisse être reproduit dans d'autres conditions, il est possible d'intégrer autant qu'on le souhaite les caractéristiques acoustiques de ce lieu, et de concevoir le dispositif de projection et l'écriture spatiale en fonction de ces particularités.
La réverbérance est l'aspect le plus important et aussi généralement le plus facile à traiter, à moins qu'il n'y ait des différences importantes d'un endroit à l'autre.
Plus complexes et intéressants sont les phénomènes de focalisation dus à des éléments courbes de l'architecture, voûtes, arches etc. qui peuvent être utilisés pour obtenir des "points de projection virtuels" ou créer des effets acoustiques marquants lors des déplacements des visiteurs.
Travailler la création d'une œuvre dans un tel lieu est quelque chose de passionnant, mais il est hélas rare de disposer de cette possibilité sur une durée suffisamment longue...

Le placement et l'orientations des enceintes obéit dans ce genre de cas à des considérations très différentes de celles qui président à l'élaboration d'un dispositif de projection pour des séances.

 

 

 

 Les dispositifs de
 projection
 autonomes

Tout est fixé...  

Je ne connais pas d'autre exemple de ce cas de figure que celui de l'Acoustigloo du GMVL, mais il existe certainement de nombreuses installations basées sur ce principe.
Il consiste en un espace de projection transportable, qui peut donc s'installer pratiquement n'importe où tout en conservant ses caractéristiques acoustiques. L'idée même d'un dispositif de projection est en quelque sorte étendue au lieu de projection lui même.

L'idéal est évidemment que les œuvres soient composées dans les mêmes conditions que celles de l'écoute finale (ce qui n'est pas tout à fait le cas avec l'Acoustigloo) de manière à ce que le compositeur puisse maîtriser toutes les subtilités de l'espace entendu.

L'acoustique du lieu d'écoute est ici totalement intégrée à l'espace intrinsèque et on peut même dire qu'il n'y a pas d'espace extrinsèque car tout ce qui est entendu peut être fixé.
Une salle d'acousma pour et dans laquelle certaines œuvres seraient directement composées rentrerait également dans cette catégorie.

 

 

 Le concert, les
 séances et les
 installations
 (reproductibles)

Tout est prévu...  

La reproductibilité des critères d'espace et de la composition sonore nécessite une maîtrise minimum des conditions d'écoute, c'est à dire de déterminer au moins :
- quelles sont les dimensions (taille) acceptables d'un lieu pour que le changement de distances relatives entre les projecteurs n'induise pas de distorsions préjudiciable (voir Un problème de taille) ;
- quelle doit en être grossièrement l'acoustique : salle ou champ libre (intérieur ou extérieur), son degré de réverbérance (mate, un peu réverbérante, beaucoup réverbérante) ;
- et aussi quelles doivent être les catégories des haut-parleurs (voir Les projecteurs).

Le jeu avec des particularités acoustiques du lieu ou dans le placement spécial des enceintes pour obtenir des réflexions est forcément limité dans ce cas. Les "effets de salle" sont logiquement réduits à des techniques simples, si elles ont bien sûr été prévues lors de la composition :
- orientation de certaines enceintes de manière à obtenir des réflexions sur les murs ou le plafond pour diffuser le signal projeté (perte de directionnalité et d'aigus) ;
- placement d'une enceinte en dehors du lieu de projection (ultra lointain, image d'espace projetée).

Ce qui n'est pas reproductible, ne peut pas être pris en compte lors de la composition et donc ne devrait a priori pas être utilisé lors de la projection publique :
- des jeux sur des coïncidenses de phases ;
- des jeux sur des colorations très spécifiques à certains haut-parleurs ;
- des jeux sur des différences d'acoustiques selon l'endroit ou des effets de focalisation.

 

 

 L'Acoustique
 "virtuelle"