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TECHNIQUES  

Les formules de présentation

les instruments Les installations

C'est la "formule moderne" de l'exposition de peinture et de sculpture, répandue dans le domaine des arts plastiques depuis quelques décénies, et intégrant souvent la vidéo et "le son".
Son application à un art purement sonore comme l'acousma pose un certain nombre de problèmes passionnants...

 

Page en cours de rédaction  

 

 Le temps

Si on pense la création sonore sans se référer initialement à nos habitudes musicales de représentation, l'installation constitue au côté des supports à usage domestique une formule qui est particulièrement cohérente avec la réalisation d'un objet fixé, mais qui soulève de nombreux problèmes par son double statut d'art du temps et de l'espace.
D'une certaine manière, c'est la seule formule qui permette d'équilibrer ces deux dimensions, car dans le cas du concert ou même de la séance, le déroulement temporel fixe ainsi que la place dévolue au public (généralement agglutiné au centre du dispositif de projection) relèguent l'espace à un statut secondaire.
L'installation affirme au contraire la fixation et l'autonomie de l'œuvre en lui faisant échapper au déroulement linéaire et chronologique de la musique non fixée, ou même celui du support domestique traditionnel (car si ce dernier peut être écouté et segmenté à volonté, il représente néanmoins, par le support lui même, une référence temporelle linéaire absolue (lorsqu'il n'y a pas bien-sûr d'interactivité composée)).
L'installation objective le son en affirmant sa dimension plastique non assujétie au temps de sa production.

La formule-installation se trouve être la seule circonstance, avec la radio, où le déroulement de l'œuvre n'est a priori pas synchronisé sur la présence des auditeurs. L'existence du son précède et succède potentiellement le temps où l'auditeur est présent : il y a un avant et un après sa présence (comme dans la vie...).
Ceci bouleverse complètement les habitudes issues de la musique instrumentale.
Si, pour la radio, la solution consiste généralement à fournir une grille de programmation plus ou moins précise, assimilant son usage à celui de la formule-séance avec horaires périodiques annoncés, l'utilisation qu'en fait l'auditeur est le plus souvent assez aléatoire, soit parce qu'il "allume" la radio en fonction de ses activités, soit parce que celle-ci fonctionne en permanence et que le flôt ininterrompu de sons conduit à une pseudo écoute qui n'émerge que de temps à autres.
Avec l'installation, les conditions de présentation sont déterminées par l'auteur : il devient possible et même nécessaire de gérer ce temps non synchrone, de l'intégrer dans la conception et la réalisation de l'œuvre.

Une installation, ça peut s'étendre sur des périodes de temps importantes, voir même exister à demeure dans un lieu public. Quelle est la durée de l'œuvre ? Que peuvent en percevoir les visiteurs ? À quoi correspond leur passage ?
C'est tout le problème de l'art sonore par rapport à l'art plastique : le son n'existe que par son déroulement temporel, la quantité de ce qu'on perçoit d'une œuvre dépend de la durée pendant laquelle on y est exposé...

Il existe bien sûr de multiples réponses à ce problème, que l'on peut tout de même ranger dans trois grandes catégories :

gestion de la durée

techniques

apparence

public

œuvre continue, sans début ni fin apparents : le visiteur pénètre dans une œuvre-univers et en ressort lorsqu'il le souhaite

- boucle simple
- boucles multiples asynchrones
- variation constante par la programmation de "processus"

statisme ou évolution lente, ou évènements sans directionnalité temporelle apparente,

indépendance de la quantité et de la position du public

œuvre(s) à durée limitée, déclenchement par le public (transposition du support à écoute domestique dans un cadre publique)

- présence / absence des visiteurs (déclenchement global ou individuel)
- déclenchement volontaire à choix multiples (global)

pièce(s) unique(s), écoute linéaire et complète si le visiteur reste pendant la durée prévue

une ou quelques personnes décident de ce qui est écouté, d'autres personnes peuvent arriver "en cours"

œuvre dont le contenu (voir son existence) est sujet à variations en fonction des attitudes et des actions du public

- déclenchements complexes (par objets)
- modulation des critères
- génération d'évènements
- feedbacks

règles ± complexes qui relient les actions à ce qui est projeté

la lisibilité des interactions dépend de la quantité de public

 

 

 

 L'espace

Pour le visiteur, ce ne sont généralement pas les particularités temporelles qui apparaissent en premier mais la présentation sonore spatiale et le lieu.

Contrairement au concert où le schéma de présentation et donc le dispositif de projection est en partie dicté par le rassemblement d'auditeurs pour assister à une performance unique, par définition non renouvelable à l'identique, la formule-installation présente un "objet" que chacun peut explorer à sa guise. C'est une histoire individuelle entre le visiteur et l'objet de sa visite, qu'il peut renouveler s'il le souhaite, et où, par définition, il est "actif" : au minimum il arrive et il repart, et cette entrée et cette sortie ne sont pas "hors du temps et de l'espace" de l'installation (contrairement au concert ou à la séance).

Les espaces que l'on peut proposer sont infinis dans leur diversité, leurs dimensions, les rapports qu'ils peuvent entretenir avec le lieu, avec les visiteurs, et les "écritures" qui peuvent s'y déployer.
Sur le plan des dispositifs de projection, il n'y a pas de limite de principe, mais presque une "obligation" d'inventivité.

Sans vouloir encore une fois tout catégoriser, il me semble possible de repérer quelques directions
- dispositifs individuels qui créent leur propre espace d'écoute ;
- dispositifs concentrés
- dispositifs étalés,
-

permet d'investir un lieu pour une durée importante (voir définitive) et suppose que les visiteurs puissent se trouver à des emplacements d'écoute très divers.
Bien sûr, le dispositif peut induire des conditions d'écoute extrêmement précises, mais il peut aussi
Ça, c'est l'artiste qui le décide.
Ce qui fait que cette formule, au delà d'une apparente indétermination, est celle où il est le plus possible de maîtriser l'espace de l'œuvre et de son écoute.

 

 

 

 La mobilité

 

 

 

 

 L'interactivité