L E   S I T E

E S P A C E S

T E C H N I Q U E S

O U T I L S

ΠU V R E S

A N N E X E S

Les "formules"

Projections

Formats Surround

Captures

Méthodes

Applications

 Le Plan

Recherche

 Les supports domestiques les instruments

 Le concert les instruments

 Les séances les instruments

 Les installations les instruments

 Des salles d'acousma ? les instruments

 

 

  

 

TECHNIQUES  

Les formules de présentation

les instruments Les supports domestiques

 

La production de supports ou de flux audio destinés à lécoute individuelle constitue encore de très loin la majeure partie de la production électroacoustique aujourd'hui.

Page en cours de rédaction  

 

 Les espaces
 domestiqués

Les conditions d'écoute domestique et les moyens de projection du son utilisés sont à la fois tout à fait déterminés et parfaitement incontrôlables (voir la fixation).
Le média que l'on propose, CD, DVD, radio, Internet..., détermine en grande partie le format et les conditions de l'écoute. En fait, il détermine un cadre d'utilisations conformes, que l'utilisateur a le loisir de respecter ou non, sans que l'auteur n'en soit averti...
Par exemple :
- un CD stéréo peut être écouté en mono, un DVD pentaphonique en stéréo ;
- les enceintes peuvent être placées dans une autre disposition que celle qui est implicitement prévue, l'auditeur peut même se situer dans une autre pièce ;
- il peut arrêter quand bon lui semble, n'écouter qu'une partie (surtout à la radio !), choisir un niveau d'intensité qui transforme en partie le sens de l'œuvre
...
Les espaces domestiqués sont en fait parmi les plus sauvages qui existent...

L'auteur accepte donc l'ensemble de ces éventualités comme des possibles inévitables, tout en réalisant généralement son œuvre pour un dispositif optimum, connu de tous, en espérant un usage conforme à ce qu'il a prévu.
La production de supports destinés à l'écoute domestique est ce qu'il sait généralement le mieux faire, car son outil de réalisation, le studio où il compose, est similaire au salon : mêmes dimensions et même dispositif de projection.
Patrick Ascione le rappelait dans son article dans L'espace du Son II (p. 70) : « Dans leur formes, leurs techniques de réalisation, les œuvres électroacoustiques sont immédiatement utilisables pour la radio ou pour le disque et ne nécessitent aucune modification particulière importante. Elles correspondent donc parfaitement aux formats imposés par ces médias, semblant faites sur mesure pour eux. On pourrait dire : uniquement pour eux, dans la mesure où, lorsqu'il s'agit de jouer ces travaux en concert, il devient alors nécessaire de se munir de dispositifs particuliers pour pouvoir les adapter à l'écoute en salle. Ce qui pourrait laisser finalement supposer que l'accent est mis d'emblée sur une utilisation avant tout domestique du produit plutôt que sur son exploitation et sa vraie mise en valeur en public. Qu'en d'autres termes les réalisations électroacoustiques aujourd'hui sont plutôt faites pour le disque et la radio, que pour le concert. »  

Cela dit, il peut aussi jouer volontairement avec ces variations (CD en mode aléatoire...), et "l'interactivité" peut même être inclue dans le dispositif (CD-Rom, Internet), ce qui a d'ailleurs pour effet de contrôler plus efficacement la manière dont l'œuvre est abordée : dans les espaces domestiques, les supports interactifs sont finalement beaucoup plus "fixés" que ceux qui sont temporellement figés...

La diffusion domestique de supports (CD / DVD) et en flux (radio) s'accompagne aujourd'hui de l'écoute en ligne et du téléchargement de fichiers sur Internet.
L'écoute sur baladeurs ne nous concerne guère en multiphonie, à part peut-être avec les simulations de formats "surround" au casque basées sur la technique HRTF.

 

 

 

 La pentaphonie

La pentaphonie, avec son cortège de nouveautés et de contraintes, amène l'auditeur à redécouvrir la plasticité du son projeté, certainement comme l'a fait il y a cinquante ans l'introduction de la stéréophonie. Les espaces "surround" et leurs avatars comme le "son 3D" ne sont d'ailleurs finalement qu'une "super-stéréophonie", une manière de rendre l'image d'espace encore plus "solide" (c'est le sens premier de stéréo).
Voir la rubrique "surround".

La gourmandise actuelle du public pour un son "plus réaliste" ou "plus enveloppant" est en partie véhiculée par le cinéma d'action Hollywoodien et par l'opportunité que peuvent y voir les fabricants de matériel pour amener le consommateur à renouveler son équipement, mais correspond surtout à un besoin très légitime : nos oreilles et notre cerveau possèdent des aptitudes qu'il est bien dommage de gâcher par la projection uni-dimensionnelle de la stéréophonie.