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TECHNIQUES

Formats "surround"

les instruments La Pentaphonie

La disposition | Particularités | Gestion des graves | Les canaux | Les niveaux

Néologisme basé sur la racine grecque penta (comme mono, tetra ou octo), pourquoi "pentaphonie" alors qu'on dénombre six canaux ?
Parce que le sixième canal, bien qu'utilisant la même bande passante que les autres est imposé par le cinéma pour nous faire trembler l'abdomen lors des explosions, coups de tonnerre et autres effets de bon goût. compte tenu de sa limite supérieure en fréquence (120 Hz maximum) il n'est pas possible de le considérer à l'égal des autres sur le plan compositionnel. En plus, compte tenu des variations des installations domestiques, il n'est même pas possible de réellement compter sur lui...

Je préfère donc réserver le terme d'hexaphonie pour parler de six canaux réels en mode 6.0 (possible par exemple sur support DVD-Audio).


1. la disposition officielle selon le standard ITU-SMPTE

2. la disposition recommandée par Wendy Carlos (avec deux enceintes de grave)


3. la disposition préconisée par la "Recording Academy's Producer's & Engineers Wing"

 La disposition

La pentaphonie officielle, ou si vous préférez le 5.0 et le 5.1, selon qu'on utilise ou qu'on laisse de côté le fameux .1, représente à la fois une disposition de haut-parleurs et une répartition des canaux sur un support.
Et là, comme d'habitude, les différents constructeurs et fabricants n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur ce dernier point, et la disposition elle même est sujette à discussions, tout du moins en ce qui concerne l'emplacement et l'orientation des enceintes arrières.
Et c'est logique : selon qu'une image est présente ou non, selon que des dialogues sont présents ou non sur l'enceinte centrale, la manière dont "doit" sonner l'ensemble va forcément être différente.

Certaines personnes recommandent un angle beaucoup plus important pour les enceintes "surround", pouvant aller jusqu'à 150° de part et d'autre de l'enceinte centrale, ou moins comme Wendy Carlos (90°).
Mon expérience me rendrait plutôt partisan de la réduire afin de rendre les images fantômes latérales un peu moins floues et améliorer la séparation arrière, problème crucial lors de mouvements.
La recommandation n° 3 s'applique en fait à la production musicale instrumentale où les sources sonores sont fixes.
Une possibilité non représentée consisterait à élargir le plan stéréo frontal, juqu'à 45° de part et d'autre, ce qui serait excellent pour l'image spatiale générale, mais romprait la compatibilité stéréo (avec 90° au lieu de 60°, le centre de l'image stéréophonique devient creux, les "effets de panoramique" ont tendance à sauter d'un côté à l'autre etc.).
Lors de présentations publiques dans de petits lieux, il s'est avéré plus satisfaisant pour la cohérence de l'œuvre, d'être situé derrière la paire d'enceintes latérales, les cinq canaux devenant alors une sorte d'arc frontal panoramique.

Deux pages du site "homecine.com" pourront être utiles à lire pour le placement de l'enceinte centrale et des enceintes surround. Vous trouverez également desinformations utiles sur le site SonVideo.

 

 

 

 Particularités

On le voit sur les schémas précédents : il s'agit dans sa version domestique d'un dispositif focalisé équidistant. De la même manière que le dispositif stéréophonique, il s'adresse à un auditeur privilégié, avec une zone optimale encore plus réduite du fait du positionnement des deux enceintes dites "surround".
Comme tous les dispositifs équidistants, il ne permet pas de jouer sur la distance-canal, et, en ce qui concerne la résolution du dispositif, on remarque un resserrement des trois enceintes frontales plus que nécessaire (l'enceinte centrale divise le champ stéréophonique par deux), alors que la distance entre le plan avant et le plan arrière est près de quatre fois plus importante.
Comme en plus la perception spatiale auditive est moins bonne sur les côtés que devant, cela veut dire qu'il est pratiquement impossible de réaliser des profils de masse spatiale continue entre l'avant et l'arrière.

Les distances entre les projecteurs et l'auditeur sont généralement faibles, deux à trois mètres en moyenne, et comme pour toute écoute domestique, l'acoustique est normalement très mate.
Ceci conduit à une très grande précision sonore, qui peut être un atout pour des œuvres à l'écriture spatiale très dessinée, mais risque également de faire perdre la cohérence de "l'image acoustique globale". La plupart des amplificateurs "surround" comportent ainsi des processeurs numériques (DSP) destinés à simuler des acoustiques plus vastes (images d'espaces).

Traditionnellement, au cinéma, l'enceinte centrale comporte les dialogues, la paire stéréophonique avant les bruitages liés à l'action et la musique, la paire d'enceintes surround accueille une partie des ambiances statiques qu'elle partage avec la paire avant, et évidemment les bruitages hors champ ou spectaculaires. L'enceinte de grave quant à elle ne sert que lors de certains "effets spéciaux" et/ou pour compléter le grave qui manquerait sur les autres enceintes (voir la gestion des graves ci-dessous).
En musique instrumentale, il n'y a pas de règle, mais s'il s'agit de musique acoustique ou normalement représentée sur une scène, le mixage n'est pas foncièrement différent de la stéréophonie, et certains albums sont en fait mixés en quadriphonie sans utiliser l'enceinte centrale.
Dans les "musiques électroniques", les choses sont différentes puisqu'il n'y a plus de cohérence scènique à respecter, et en acousma l'espace complet, même s'il reste très limité, peut être investi compositionnellement.

 

 

 

 Gestion des
 graves (bass
 management)

Le canal .1 (le numéro 4 dans le standard SMPTE/ITU) est réservé aux fréquences en dessous de 150 Herz. Selon l'encodage final, cette fréquence ainsi que la pente du filtre peuvent être légèrement différents. Par exemple 120 Hz pour le Dolby au cinéma, 116 Hz pour le DTS, 80 Hz pour le Dolby sur DVD...
Le nom même de ce canal, LFE : Low Frequency Effect, indique bien sa vocation première : faire de l'effet.
En raison de la diversité des équipements, il est hélas très difficile de maîtriser son utilisation dans le cadre domestique.
Par exemple, si l'auditeur dispose de petites enceintes dites "bibliothèque" atteignant à peine les 100 Hz vers le grave, le rôle du caisson de basses consiste à relayer les cinq enceintes principales, et comme ces fréquences ne sont que faiblement directives la perte d'acuité spatiale sur ces canaux n'est pas très importante.

Cette grande diversité des équipement pose un problème quasiment insoluble si l'on souhaite considérer ce canal comme une voie à part entière : elle peut disparaître totalement si l'auditeur n'est pas équipé de boomer. Et si les cinq enceintes normales manquent de grave ("satellites"), la présence de ce sixième canal peut empêcher le boomer de récupérer automatiquement le grave de ces cinq canaux, ou les éléments graves s'dditionner pour former une bouillie indigeste...

Dans la pratique, le plus sûr et efficace consiste finalement à s'en passer et travailler en 5.0, et de faire confiance aux réglages de l'amplificateur.

 

 

 

 Les canaux

Pour l'utilisateur, cabler les enceintes d'un système stéréophonique consiste à veiller à ce que la droite et la gauche ne soient pas inversés. Et s'ils le sont, ce n'est finalement pas si grave que ça : les contrebasses se retrouveront à gauche et le violons à droite...

En pentaphonie, il y a évidemment plus de câbles à connecter, et surtout une inversion causerait cette fois une distortion de l'espace, peut être pas identifiable comme telle dans une œuvre acousmatique (!) mais définitivement préjudiciable.
Heureusement, les canaux ne sont pas représentés par des numéros, mais par des apellations clairement identifiables : avant-droite, centre, surround gauche etc.
En ce qui concerne le rapport entre les canaux qui sont entrelacés dans le signal numérique du DVD et les enceintes, c'est le décodeur (Dolby Digital, DTS, DVD-A etc.) qui se charge de répartir correctement les informations vers les sorties analogiques de la platine ou les bornes HP de l'amplificateur.

Par contre, si la lecture, et à plus forte raison la composition, s'effectue sur un ordinateur équipé d'une "carte son" 5.1 ou simplement disposant de sorties multiples, les choses ne sont plus si évidentes.

L'affectation des canaux sur les sorties des interfaces audio 5.1 la plus répandue est la suivante :

bus
1
2
3
4
5
6
canal
L
R
C
LF
SL
SR

Elle correspond au standard SMPTE/ITU, et afin de faciliter d'éventuels échanges de fichiers, il est conseillé de conserver ce schéma.
C'est celui adopté par Windows et la plupart des logiciels multipistes et des cartes sons, mais d'autres configurations peuvent exister, notamment :

bus
1
2
3
4
5
6
canal
L
R
SL
SR
C
LF

 

(Apple, DTS)
bus
1
2
3
4
5
6
canal
L
C
R
SL
SR
LF

(cinéma Europe)

 

 

 

 Les niveaux


 

Voir les sites :
http://www.homecinema-fr.com/bible/
http://www.soundoctor.com/surround.htm