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L'espace composé 

L'interactivité

Domestique | Installations


En dehors des séances ou du concert, formules consacrées au spectacle qui se déroule d'une manière temporellement linéaire et fixée, les installations ou certains types de medias domestiques introduisent ou nécessitent même pour fonctionner une non linéarité du temps et de l'espace.
La fixation floue représente, selon moi, en quoi l'introduction d'un degré de liberté au niveau de la programmation de l'œuvre, loin de représenter une contradiction avec la notion de fixation, la débarrasse de tout intermédiaire et la place en contact direct avec l'auditeur.
De par la nécessité de contrôler et d'intégrer des aspects qui sont d'habitude dévolus à l'espace extrinsèque, le compositeur est également amené à définir des rapports particuliers entre les attitudes ou les actions des visiteurs-auditeurs-utilisateurs.

L'étude rapide de quelques types d'interactivité dépasse bien entendu le cadre de l'espace puisqu'il concerne tous les aspects du son, mais ce dernier peut être considéré comme un aspect privilégié pour relier le geste ou le corps avec les autres critères sonores et le lieu (dans le cas des installations), ce qu'on pourrait appeler l'espace du geste et l'espace du corps.

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 L'interactivité
 domestique

La formule domestique est d'une certaine manière une des plus "définitive" qui soient, puisque l'acousmate donne une autonomie totale à l'œuvre en distribuant (ou en transmettant pour la radio ou Internet en streaming) le support sur lequel elle a été fixée (DVD) ou les données (fichier) : son écoute est directe et ne nécessite aucun intermédiaire, aucune action de modification durant la lecture (voir la fixation).
Mais en même temps, c'est un objet dont l'auditeur peut disposer comme bon lui semble, que cela corresponde ou non à l'utilisation et aux conditions d'écoute qui ont été prévues. Et il ne s'en prive généralement pas : écoute d'un passage uniquement, attitudes d'écoute fantaisistes, autres activités sonores en même temps...

L'auteur peut aussi tirer parti de cette situation en déléguant à l'auditeur une partie de la responsabilité du rendu sonore, en l'impliquant de manière plus ou moins profonde dans la matérialisation du projet artistique.

Avec le CD-Rom, le jeu vidéo et les sites internet (principalement en Flash ou en Shockwave), l'espace du geste et l'espace de représentation sont assez limités, quantitativement parlant : l'écran, la souris, le clavier, le joypad et une paire de haut-parleurs (souvent minables...).

L'aspect visuel, la plupart du temps nécessaire pour permettre l'interaction avec le dispositif, peut être plus ou moins développé et réaliser une véritable œuvre audio-visuelle.
Les variations sonores peuvent être :
- déclenchements liés à une action particulière (clic, survol, déplacement...), soit d'un objet déterminé soit son tirage dans une liste ;
- déclenchements conditionnels, en fonction d'une série d'actions ou de valeurs précédentes :
- modulations de certains critères en fonction du mouvement effectué (position cartésienne, distance par rapport à un objet visuel, vitesse du mouvement...) : position spatiale (panoramique, simulation 3D ou site de la masse spatiale 2D en pentaphonie), variation de hauteur, d'intensité, de timbre..., paramètres de traitements (réverbération, délais etc.) ;
- génération sonore par synthèse paramétrée en fonction d'actions précises...

Exemples (stéréo) :
- Puppet Motel, Laurie Anderson (Gallimard)
- Schock in the ear,
- Eve, Peter Gabriel (Realworld)
- Le Théâtre de Minuit, Kveta Pacovska (Syrinx)
- Petits aperçus d'un Grand Tout, Jean-Marc Duchenne

 

 

 

 

 L'interactivité
 dans les
 installations

Loin de moi la prétention de faire une présentation exhaustives des possibilités d'interaction dans ce domaine !
Disons pour faire court, que l'on retrouve les mêmes catégories de contrôle sonore que précédemment, avec par contre un éventail gigantesque dans les possibilités de capture du geste et du mouvement (voir les Contrôleurs gestuels).

L'autre différence, importante pour nous, est que l'auditeur est généralement mobile et le dispositif de projection non limité aux standards domestiques.
S'ajoutent donc les possibilités d'interaction entre ce qui est analysable du côté du public (position, nombre, densité, attitudes, gestes précis...) et contrôlable du côté du son, à savoir :
- le déclenchement d'objets n-phoniques ;
- le contrôle direct des attributs de la masse spatiale et de l'empreinte spatiale ;
- plus généralement le contrôle de tout processus sonore n-phonique...