Rappel des caractéristiques
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La bande passante et
la courbe de réponse. C'est l'aspect le plus facilement
audible et celui qui détermine généralement en premier lieu le choix et l'utilisation
de tel ou tel modèle. En
projection multiphonique directe, et en dehors de cas particuliers
que peuvent représenter les installations, les enceintes large bande, capables
de restituer correctement l'ensemble du spectre constituent l'essentiel
voir la totalité des besoins. Au delà des différences
de sonorité d'un constructeur et d'un modèle à l'autre, l'équilibre
relatif des graves et des aigus, lorsqu'il est important pour la
restitution correcte de l'œuvre devrait être signalé dans le document
accompagnant le support...
La directivité (pour
les enceintes large bande). C'est une caractéristique secondaire
mais néanmoins importante pour les types de projection publiques
où la zone d'écoute correcte doit souvent être assez étendue. Pouvoir jouer sur la directivité peut
être également très utile avec certains dispositifs
de projection dont la résolution est assez mauvaise comme le "cube
8" par exemple, en permettant de "déponctualiser" les points
de projection. Pour les écoutes domestiques
les différences sont assez fines. Certaines enceintes dédiées
aux positions "surround" pour la pentaphonie domestique
utilisent par
exemple des techniques
dipolaires ou bipolaires de manière à obtenir une projection peu
directive. Les enceintes centrales, généralement horizontales ont
également un cône de projection assez large, censé couvrir une zone
d'écoute moins focalisée que les enceintes dédiées à la projection
stéréophonique. Il existe également des haut-parleurs spéciaux projetant
le son d'une manière sphérique ou au contraire sous la forme d'une
raie très étroite, pouvant être très intéressants en installations. Avec les acousmoniums, une méthode
souvent utilisée consiste à utiliser plusieurs enceintes par canal,
organisées de manière à former "un gros point" de projection (cluster
multi ou omni-directionnel) ou un plan étalé (sol ou plafond)
dont
il est possible de contrôler assez précisément la largeur de la
diffusion.
La puissance. Cet
aspect dépend bien sûr avant tout des dimensions du lieu de projection
et du contenu artistique... Entre une projection en plein air qui
s'étend sur plusieurs centaines de mètres, sans réflexions dues
aux murs, et un salon équipé d'un système pentaphonique, les besoins
ne sont pas les mêmes... Que dire
alors sinon des évidence ? Que les enceintes proches des
auditeurs nécessitent des puissances inférieures à celles qui sont
éloignées ? Que la multiplication des enceintes fait qu'elles nécessitent
chacunes moins de puissance ? Qu'il est plus facile d'obtenir une
excellente qualité sonore pour un dispositif de projection
adapté à des lieux de petites dimensions (100 à 200 m²) qu'à
de vastes salles ou au plein air ?
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En dehors des installations pérennes, des dispositifs
de projection autonomes ou de salles permanentes (voir Jouer avec l'acoustique),
il n'est généralement pas envisageable de réaliser une œuvre en fonction exactement
des enceintes utilisées.
C'est alors à l'acousmate de déterminer quelle est
la marge acceptable de la bande passante, la directivité et la puissance
de chacun des canaux pour que son travail soit perçu d'une manière
conforme avec ce qu'il a réalisé. L'usage de projecteurs
particuliers rend bien sûr la reproduction plus difficile...
Projecteurs large
bande (capables de restituer correctement l'ensemble
du spectre et de la dynamique)
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On
peut distinguer plusieurs "calibres" selon
la taille et la puissance, et "équilibres"
en fonction de leur capacité de reproduire les graves, les médiums et les aigus.
Le nombre de haut-parleurs dans l'enceinte n'est pas
(plus ?) un critère pour juger la bonne production de
toutes les fréquences car les techniques large bande
et coaxiales permettent aujourd'hui les mêmes performances
que les techniques multi-haut-parleurs.
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Projecteurs de
complément :
tweeters, boomers
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Bien que possédant des caractéristiques
très variables comme la fréquence de coupure, leur effet
est assez prévisible et il est facile d'en posséder
dans le studio. En dehors de certaines installations,
j'évite malgré tout
d'avoir recours à ce type de projecteur en tant que
canal autonome.
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Réseaux de petits projecteurs
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En alternative aux enceintes de grande
taille, adaptées aux projections distantes, les ensembles
de petites enceinte associées peut constituer une excellente
solution pour les points de proximité (au sol ou suspendues)
qui permettent d'obtenir une zone de projection plus
ou moins large, tout en ayant un rendu satisfaisant
grâce à l'accumulation des haut-parleurs.
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Projecteurs défectifs
: enceintes de mauvaise qualité ou dédiées à des utilisation
non "Hi-Fi"
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Partie importante du premier Acousmonium
du GRM puis délaissés par la suite, leur utilisation
est devenue très à la mode depuis quelques années dans
certains acousmoniums dédiés à la projection interprétée
(Motus...). Leur utilisation dans le cadre d'œuvres
fixées est problématique et en général peu souhaitable.
Je rappelle qu'en multiphonie (en projection
directe en tout cas) il n'est pas besoin de modifier la couleur
du son fixé pour aider à la dissociation spectrale des éléments mélangés
lors du mixage : si le compositeur a souhaité des couleurs
particulières (ce qui est évidemment le cas) il a réalisé ses sons
de cette manière.
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Projecteurs "spéciaux"
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Pour les installations, le matériel de
projection faisant partie intégrante de l'œuvre : - réseaux de haut-parleurs miniatures
(Robin Minard...) -
enceintes omni-directionnelles ; -
enceintes multi-haut-parleurs divisées ; - enceintes hyper directives, paraboles (les "voiles" de Michel Stievenard)... - diffuseurs acoustiques, plaques vibrantes munies
d'un transducteur (cf les plaques de verre de l'installation
d'Ores et d'espace de Denis Vinzant / Michel Stievenard)... -
haut-parleurs sub-aquatiques ; - etc...
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On a souvent associé la composition multiphonique à la nécessité
de n'utiliser que des enceintes identiques. C'est en soi sans
aucun rapport, et la quantité d'installations existantes le démontre
largement. Malgré tout, dans le cadre des
projections de type concert et séances, la reproductibilité
de l'œuvre et son indépendance avec un environnement matériel précis,
nécessaire avec les méthodes de programmation d'évènements actuelles,
font coïncider deux exigences : assurer un rendu correct sur l'ensemble
des canaux de projection (hors cas particuliers), et permettre au
compositeur de façonner ses masses spatiales et notamment
les variations de sites ("mouvements, déplacements,
trajectoires...") sans qu'elles soient déséquilibrées par des
différences marquées entre les points de projection.
Pour les dispositifs focalisés "surround"
ou à vocation "cinétique" (cercle, cube...), ou simplement
lorsque les œuvres possèdent une écriture spatiale très mobile, une
certaine homogénéité de couleurs, donc de marque voir de modèles,
est effectivement souhaitable. Par contre, pour des dispositions basées sur
des étagements de plans comme ceux que l'on trouve souvent
pour les concerts, ou pour celles qui utilisent vraiment des différences
de hauteurs entre les points de projection, cette homogénéité n'est pas forcément indispensable,
et une dose de diversité peut même aider à accentuer les différences
de plans ou de direction de projection.
Par exemple, du aux différences de directivité
entre les fréquences graves et les autres, du à la manière dont
notre expérience et notre mémoire associe les graves avec le bas
et les aigus avec le haut, il n'est généralement pas utile de disposer
des projecteurs aux grave généreux en hauteur, et inversement, ceux
qui possèdent les aigus les plus incisifs pourront être plutôt placés
au plafond. Les points de projection proches du public ne nécessitent
pas non plus la même puissance, le même calibre que ceux qui sont
distants, et les enceintes les plus éloignées, si elle nécessitent
des niveaux d'amplifications plus importants que celles qui sont
proches n'ont pas besoin du même niveau de précision. Un rendu un
peu mou peu même être utile pour renforcer les différences de distances.
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