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Caractéristiques | Catégories | Homogénéité ?

Il ne s'agit pas ici de parler des aspects techniques concernant les haut-parleurs et les enceintes, mais plutôt des rapports qui peuvent exister entre les différentes catégories de projecteurs sonores et les dispositifs de projection.
Je rappelle que cette étude se fait par rapport au problème de la reproductibilité des œuvres dont l'espace est fixé.

 

 Rappel des  caractéristiques

La bande passante et la courbe de réponse.
C'est l'aspect le plus facilement audible et celui qui détermine généralement en premier lieu le choix et l'utilisation de tel ou tel modèle.
En projection multiphonique directe, et en dehors de cas particuliers que peuvent représenter les installations, les enceintes large bande, capables de restituer correctement l'ensemble du spectre constituent l'essentiel voir la totalité des besoins.
Au delà des différences de sonorité d'un constructeur et d'un modèle à l'autre, l'équilibre relatif des graves et des aigus, lorsqu'il est important pour la restitution correcte de l'œuvre devrait être signalé dans le document accompagnant le support...

La directivité (pour les enceintes large bande).
C'est une caractéristique secondaire mais néanmoins importante pour les types de projection publiques où la zone d'écoute correcte doit souvent être assez étendue. Pouvoir jouer sur la directivité peut être également très utile avec certains dispositifs de projection dont la résolution est assez mauvaise comme le "cube 8" par exemple, en permettant de "déponctualiser" les points de projection.
Pour les écoutes domestiques les différences sont assez fines. Certaines enceintes dédiées aux positions "surround" pour la pentaphonie domestique utilisent par exemple des techniques dipolaires ou bipolaires de manière à obtenir une projection peu directive. Les enceintes centrales, généralement horizontales ont également un cône de projection assez large, censé couvrir une zone d'écoute moins focalisée que les enceintes dédiées à la projection stéréophonique. Il existe également des haut-parleurs spéciaux projetant le son d'une manière sphérique ou au contraire sous la forme d'une raie très étroite, pouvant être très intéressants en installations.
Avec les acousmoniums, une méthode souvent utilisée consiste à utiliser plusieurs enceintes par canal, organisées de manière à former "un gros point" de projection (cluster multi ou omni-directionnel) ou un plan étalé (sol ou plafond) dont il est possible de contrôler assez précisément la largeur de la diffusion.

La puissance.
Cet aspect dépend bien sûr avant tout des dimensions du lieu de projection et du contenu artistique... Entre une projection en plein air qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres, sans réflexions dues aux murs, et un salon équipé d'un système pentaphonique, les besoins ne sont pas les mêmes...
Que dire alors sinon des évidence ? Que les enceintes proches des auditeurs nécessitent des puissances inférieures à celles qui sont éloignées ? Que la multiplication des enceintes fait qu'elles nécessitent chacunes moins de puissance ? Qu'il est plus facile d'obtenir une excellente qualité sonore pour un dispositif de projection adapté à des lieux de petites dimensions (100 à 200 m²) qu'à de vastes salles ou au plein air ?

 

 

 

 Catégories

En dehors des installations pérennes, des dispositifs de projection autonomes ou de salles permanentes (voir Jouer avec l'acoustique), il n'est généralement pas envisageable de réaliser une œuvre en fonction exactement des enceintes utilisées.

C'est alors à l'acousmate de déterminer quelle est la marge acceptable de la bande passante, la directivité et la puissance de chacun des canaux pour que son travail soit perçu d'une manière conforme avec ce qu'il a réalisé.
L'usage de projecteurs particuliers rend bien sûr la reproduction plus difficile...

Projecteurs large bande (capables de restituer correctement l'ensemble du spectre et de la dynamique)

On peut distinguer plusieurs "calibres" selon la taille et la puissance, et "équilibres" en fonction de leur capacité de reproduire les graves, les médiums et les aigus.
Le nombre de haut-parleurs dans l'enceinte n'est pas (plus ?) un critère pour juger la bonne production de toutes les fréquences car les techniques large bande et coaxiales permettent aujourd'hui les mêmes performances que les techniques multi-haut-parleurs.

Projecteurs de complément : tweeters, boomers

Bien que possédant des caractéristiques très variables comme la fréquence de coupure, leur effet est assez prévisible et il est facile d'en posséder dans le studio.
En dehors de certaines installations, j'évite malgré tout d'avoir recours à ce type de projecteur en tant que canal autonome.

Réseaux de petits projecteurs

En alternative aux enceintes de grande taille, adaptées aux projections distantes, les ensembles de petites enceinte associées peut constituer une excellente solution pour les points de proximité (au sol ou suspendues) qui permettent d'obtenir une zone de projection plus ou moins large, tout en ayant un rendu satisfaisant grâce à l'accumulation des haut-parleurs.

Projecteurs défectifs : enceintes de mauvaise qualité ou dédiées à des utilisation non "Hi-Fi"

Partie importante du premier Acousmonium du GRM puis délaissés par la suite, leur utilisation est devenue très à la mode depuis quelques années dans certains acousmoniums dédiés à la projection interprétée (Motus...).
Leur utilisation dans le cadre d'œuvres fixées est problématique et en général peu souhaitable. Je rappelle qu'en multiphonie (en projection directe en tout cas) il n'est pas besoin de modifier la couleur du son fixé pour aider à la dissociation spectrale des éléments mélangés lors du mixage : si le compositeur a souhaité des couleurs particulières (ce qui est évidemment le cas) il a réalisé ses sons de cette manière. 

Projecteurs "spéciaux"

Pour les installations, le matériel de projection faisant partie intégrante de l'œuvre :
- réseaux de haut-parleurs miniatures (Robin Minard...)
- enceintes omni-directionnelles ;
- enceintes multi-haut-parleurs divisées ;
- enceintes hyper directives, paraboles (les "voiles" de Michel Stievenard)...
- diffuseurs acoustiques, plaques vibrantes munies d'un transducteur (cf les plaques de verre de l'installation d'Ores et d'espace de Denis Vinzant / Michel Stievenard)...
- haut-parleurs sub-aquatiques ;
- etc...

 

 

 

 Homogénéité /
 diversité

On a souvent associé la composition multiphonique à la nécessité de n'utiliser que des enceintes identiques.
C'est en soi sans aucun rapport, et la quantité d'installations existantes le démontre largement.
Malgré tout, dans le cadre des projections de type concert et séances, la reproductibilité de l'œuvre et son indépendance avec un environnement matériel précis, nécessaire avec les méthodes de programmation d'évènements actuelles, font coïncider deux exigences : assurer un rendu correct sur l'ensemble des canaux de projection (hors cas particuliers), et permettre au compositeur de façonner ses masses spatiales et notamment les variations de sites ("mouvements, déplacements, trajectoires...") sans qu'elles soient déséquilibrées par des différences marquées entre les points de projection.

Pour les dispositifs focalisés "surround" ou à vocation "cinétique" (cercle, cube...), ou simplement lorsque les œuvres possèdent une écriture spatiale très mobile, une certaine homogénéité de couleurs, donc de marque voir de modèles, est effectivement souhaitable.
Par contre, pour des dispositions basées sur des étagements de plans comme ceux que l'on trouve souvent pour les concerts, ou pour celles qui utilisent vraiment des différences de hauteurs entre les points de projection, cette homogénéité n'est pas forcément indispensable, et une dose de diversité peut même aider à accentuer les différences de plans ou de direction de projection.

Par exemple, du aux différences de directivité entre les fréquences graves et les autres, du à la manière dont notre expérience et notre mémoire associe les graves avec le bas et les aigus avec le haut, il n'est généralement pas utile de disposer des projecteurs aux grave généreux en hauteur, et inversement, ceux qui possèdent les aigus les plus incisifs pourront être plutôt placés au plafond.
Les points de projection proches du public ne nécessitent pas non plus la même puissance, le même calibre que ceux qui sont distants, et les enceintes les plus éloignées, si elle nécessitent des niveaux d'amplifications plus importants que celles qui sont proches n'ont pas besoin du même niveau de précision. Un rendu un peu mou peu même être utile pour renforcer les différences de distances.