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les instruments Des formats (plus ou moins) standards

 

 

Les formats domestiques, ceux de l'industrie cinématographique, et ceux, hypothétiques, de leurs évolutions futures tels que ceux qui sont rassemblés dans la définition du Format-Wave-Extensible pourraient servir de base à la recherche d'un dispositif standard et modulaire pour certaines projections publiques, notamment celles de type séances, dans des salles spécialisées ou non.
Composer les œuvres selon des arrangements de canaux compatibles constituerait alors certainement un atout pour le développement des œuvres acousmatiques entièrement composées, qui permettrait à un organisateur de manifestations publiques d'intégrer facilement des œuvres conçues dans les formats "surround" existants (5.1, 6.1, Imax) ou émergeants (7.1, SDDS, 10.2 ?, les 13.1 du Dolby TrueHD, les 16 du cinéma numérique, le 22.2 du UHDV...), tout en offrant un cadre un peu stable pour la réalisation et pour la diffusion d'œuvres spatialement plus développées (16 canaux et plus).
Le projet de "studitorium" de Roland Cahen, quoique obéissant à des préoccupations un peu différentes (l'intégration des musiques instrumentales) ou d'autres correspond à une préoccupation similaire.
Si ce genre de propos pouvait être passablement utopique et réducteur il y a encore une dizaine d'années, le développement du son multicanal dans l'industrie cinématographique et dans les logiciels audio procure maintenant une base technique standard sur laquelle peuvent s'appuyer les compositeurs qui souhaitent créer pour ce type d'écoute publique.

 

Attention : tous les dispositifs ci-dessous supposent toujours les auditeurs regroupés au centre et orientés vers l'avant (le haut des schémas), les enceintes étant dirigées dans leur direction.

 

stéréophonie ou, devrait-on dire plutôt diphonie ou duophonie
Sans commentaire...

 

quadri ou tétra
Après la tentative loupée du microssillon dans les années 70 et son emploi dans certaines musiques électroacoutiques (principalement liées à l'informatique naissante), le carré de haut-parleurs n'est pas très intéressant acoustiquement (c'est un euphémisme...) et est particulièrement limité spatialement...

 

5(.1)
Depuis 1990 : la pentaphonie !
Qu'on aime ou pas, c'est une réalité, imposée par l'industrié cinématographique et celle du DVD, on aurait donc bien tort de s'en priver...

 

6(.1)
L'ajout d'un canal central à l'arrière dans le Dolby EX ou le DTS ES améliore évidemment la précision du plan arrière (ou latéral large selon la conception) ce qui n'est pas totalement superflu, mais finalement accentue encore plus la séparation avant / arrière.

 

IMAX
L'enceinte centrale au plafond apporte enfin la troisième dimension ! Beaucoup plus intéressant que le 6.1 ordinaire précédent, mais beaucoup plus difficile à faire accepter dans les chaumières...

 

7(.1) home-cinema (HD DVD)
Avec l'ajout de deux enceintes latérales, les images fantômes sur les côtés deviennent un peu plus consistantes. Une amélioration nette du surround habituel, mais qui prendra du temps avant de pouvoir compter dessus pour la diffusion domestique, à moins que les supports vidéo haute-définition finissent par s'imposer ?
Rendez-vous dans dix ans ?

 

SDDS
C'est la disposition à sept canaux proposée par Sony et son format SDDS : un panorama frontal sur-défini... au détriment du reste. C'est en principe justifié par le format très large de l'écran en 70mm, mais comme c'est fait pour améliorer la précision du positionnement des dialogues qui sont ainsi censé mieux suivre les positions des personnages, je suis pour ma part très dubitatif quant à son intérêt cinématographique, mais ceci est une autre question...
 

 

cercle 8
C'est un peu la tarte à la crème des dispositifs multiphoniques depuis que les magnétophones et les cartes sons disposent de huit sorties... C'est aussi un avatar du carré, hyper-symétrique et focalisé, pas totalement inintéressant en soi mais ne justifiant certainement pas son succès par son intérêt sonore ou ses possibilités compositionnelles...

 

cube 8
Pas facile à faire sonner mais nettement plus intéressant que le cercle (Stockhausen l'avait choisi pour l'œuvre Oktophonie), devoir accrocher des enceintes au plafond (et disposer d'un plafond suffisament haut) représente souvent hélas une sinécure...

 

écran 8 canaux
Un exemple d'octophonie en écran frontal, non utilisé à ma connaissance, mais qui me semble tout aussi intéressant que le cercle "classique" ?
Ah ben non, on ne "baigne" pas dans le son...

 

cube 12 (cube 8 avec centres)
Ce dispositif améliore le cube 8 en augmentant la résolution du niveau principal (à défaut du Cube 16 qui aurait quatre points supplémentaires sur le plan en hauteur). Compte tenu que plusieurs logiciels multipistes gèrent jusqu'à 12 canaux, peut-être qu'un jour les compositeurs troqueront leur vieille interface 8 canaux contre une disposant de plus de sorties ?

 

10(.2) Nuendo
Deux dispositifs 5.0 superposés : pourquoi pas... Mais les "trous" latéraux sont toujours aussi regrettables.
Quant aux deux canaux consacrés aux effets infra graves... le gâchis continue.
Heureusement, personne n'utilise cette disposition, hein ?

 

10(.2) "officiel"...
Il existe une salle de cinéma ainsi équipée aux USA : il s'agit d'un dispositif du type 7.1 home-cinema complété par une enceinte centrale arrière (donc un cercle de huit canaux...) enrichi de deux points de projection frontaux situés en hauteur, au-dessus de la stéréo frontale classique. Ce n'est pas idiot, mais il est dommage qu'un canal soit perdu pour le .2 alors qu'il aurait put être placé comme point central en hauteur pour faire un 11.1 (si on tient absolument à sacrifier un canal pour le sub...).
 

 

13(.1)
C'est le format maximum prévu pour l'encodage Dolby TrueHD (sans perte) pouvant se placer sur les disques BluRay et HD-DVD. Je n'ai pas réussi à trouver les informations concernant la disposition officielle, mais elle devrait être logiquement celle qui représentée sur le schéma ci-contre.
On pourra avantageusement remplacer le canal de grave pour obtenir un point de projection central au plafond (ici en vert).

 

17(.1) / 18
Format jusqu'à présent théorique, bien qu'il soit proposé par plusieurs logiciels, et qui ne manque pas d'intérêt pour les salles ne disposant pas d'une longueur suffisante pour placer des enceintes en plan de distance frontal (voir 22.2). La sous résolution latérale le rend plus adapté aux dispositions larges.
Le plan frontal possède une résolution supérieure aux autres directions, ce qui est cohérent avec la perception auditive, et l'ensemble est assez équilibré, y compris en hauteur où la résolution est juste un peu moindre (quatre points en moins). Comme il n'y a pas de problème d'encodage, le "canal de grave" peut être évidemment remplacé par un canal pleine bande, que je place pour ma part au sol en symétrie de l'enceinte centrale en hauteur (ou encore sous la forme d'un arc de cercle d'enceintes groupées, plus pratique pour placer le public...).
 

 

22(.2) / 24 (étendu)
Un autre hypothétique futur format est celui qui est associé au UHDV (Ultra High Definition Video) japonais. Le niveau en hauteur correspond à celui du 17.1 augmenté de deux enceintes latérales (logique et très utile), le niveau principal (à hauteur d'oreille) reste inchangé, et un 3ème niveau de trois enceintes au sol est ajouté à l'avant.
Ce dispositif de projection sonore n'est certainement pas prêt d'apparaître dans les salles de cinéma, mais il représente à mon avis une bonne approximation de ce que l'on pourrait trouver par contre dès aujourd'hui dans les salles d'acousma...
J'ai indiqué en vert les cinq enceintes supplémentaires par rapport au 17.1, et en jaune la transformation du second canal de grave en second point central en hauteur.
En effet, contrairement au 22.2 de la NHK qui est destiné au cinéma avec une hauteur d'écran importante, les trois "nouveaux" canaux frontaux sont ici placés à distance de manière à obtenir un plan frontal éloigné, beaucoup plus intéressant pour l'acousma, et conforme à ce que l'on trouve dans les dispositions classiques de concert (et qui manque tellement dans la conception "surround"), et bien sûr, les deux inutiles canaux de subs sont reconvertis en points de projection utiles...  
 

 

 

32
L'étape suivante (finale ?) dans la complexité consisterait à augmenter la résolution du niveau principal ainsi que le point central en hauteur, de manière à obtenir une couverture plus égale. Les deux points au sol "récupérés" des canaux de grave inutiles du 22.2 peuvent également être étendus pour former un carré entourant le public (ou placé en dessous si l'architecture le permet...).
Il y a donc 3 niveaux de hauteur : petit carré au sol (noir), grand carré (ou cercle...) plus le plan lointain frontal à hauteur d'oreilles (bleu), couverture au plafond (rouge). Attention, les distances ne sont pas respectées sur le schéma ci-contre, mais elles le sont par contre sur le plan ci-dessous.
Ceci représente à mon avis le dispositif idéal/raisonnable pour les séances d'acousma... et c'est ce que j'ai chez moi ;-)


 

 

 

Un dispositif de projection comme les deux derniers, sur 24 ou 32 canaux, ne permet évidemment pas de réaliser toutes les implantations possibles et imaginables, et souffre notamment de l'absence de plans de distance dans les autres axes que l'axe frontal.
Dans les conceptions de dispositifs de type "omnidirectionnel" non orientés tels le cercle ou "la sphère", il peut apparaitre comme très traditionnel, dans le sens où il privilégie justement ce plan frontal et l'axe de symétrie du corps, disposition habituelle en situation de spectacle visuel (concert par exemple...).
Pour ma part, je trouve pour cela qu'il convient bien à l'écoute assise orientée, aussi bien en raison des particularités de la perception spatiale auditive que de la manière dont on projette mentalement les sons dans ces conditions d'écoute. Contrairement aux dispositifs souvent adoptés pour les projections en concert de pièces stéréophoniques, il est inutile d'ajouter d'autres plans de distance frontaux : à moins de disposer d'un dégagement scénique de plusieurs dizaines de mètres, l'apport spatial serait quasi nul.

Nomenclature :

canal

position et nom du projecteur correspondant

abréviation

notes

1

Front Left

FL

 

2

Front Right

FR

 

3

Front Center

FC

 

4

Low Frequency Effect (1) / Ground Front Left

LFE / GF(L)

 

5

Back Left

BL

 

6

Back Right

BR

 

7

Front Left Center

FLC

position en SDDS

8

Front Right Center

FRC

position en SDDS

9

Back Center / Back Left Center

B(L)C

 

10

Side (Front) Left

S(F)L

canal 7 en 7.1 domestique

11

Side (Front) Right

S(F)R

canal 8 en 7.1 domestique

12

Top Center / Ceiling Front Left

TC / CFL

projecteur unique, ou partie du carré de projecteurs centraux

13

Top Front Left

TFL

canaux en hauteur standards pour le 17.1

14

Top Front Center

TFC

id.

15

Top Front Right

TFR

id.

16

Top Back Left

TBL

id.

17

Top Back Center

TBC

id.

18

Top Back Right

TBR

id.

19

Top Side Left

TSL

ajout pour le 22.2

20

Top Side Right

TSR

id.

21

Far Front Left

FFL

en 22.2 étendu, la position proposée par la NHK pour le 22.2 cinéma place ces trois canaux au sol en-dessous des canaux 1-2-3.

22

Far Front Center

FFC

 

23

Far Front Right

FFR

 

24

Low Frequency Effect (2) / Ground Front Right

GFR

 

25

Side Back Left

 

dédoublement des projecteurs latéraux pour augmenter la résolution

26

Side Back Right

 

 

27

Back Right Center

 

 

28

Ceiling Front Right

 

 

29

Ceiling Back Left

 

 

30

Ceiling Back Right

 

 

31

Ground Back Left

 

 

32

Ground Back Right