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Terminologie | Cas particuliers | Termes voisins
Plusieurs auteurs (Patrick Ascione, Michel Chion, Denis Smalley... voir la bibliographie) ont mis en évidence depuis longtemps les deux pôles qui constituent les "espaces de la projection" : en gros, d'une part celui qui est constitué par ce que le compositeur détermine et réalise lors de son travaille en studio, et d'autre part ce qui lui échappe et qui transforme son œuvre de manière minime ou importante lors de son écoute ultérieure, lorsqu'elle se fait dans d'autres conditions.
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L'Espace Intrinsèque,
c'est donc l'espace qui est voulu, déterminé, composé par l'acousmate
et fixé sur un support sous la forme d'une bande, d'un DVD,
de fichiers sur un disque dur, d'un programme informatique etc. L'Espace
Extrinsèque, se définit alors par la différence entre l'espace intrinsèque
et ce que perçoit l'auditeur (l'espace entendu). |
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Dans le cas particulier de la modification active du rendu de supports pocophoniques en concert sur acousmoniums ou, plus généralement, de la "spatialisation" de musiques instrumentales ou "mixtes", le place et le rôle du dispositif de projection peut basculer du côté de l'espace extrinsèque :
Par rapport à la figure 1
précédente, on voit qu'une
grande partie de l'information spatiale perçue par l'auditeur est
déplacée de l'espace composé vers l'espace interprété, notamment
à cause de la dissociation des masses
spatiales entre l'espace initial (celui qui est composé/fixé
sur le support) et l'espace
projeté (celui qui est ajouté pendant la lecture). La cas des projections simulées, principalement celui de la Wave Field Synthesis est ici plus ambigü, puisqu'il n'y a pas de différence entre le dispositif technique utilisé lors de la composition et de la projection publique, que les calculs doivent être effectués sur le signal à chaque fois, la distinction entre un espace qui serait composé et un espace qui serait réalisé lors de la projection n'est ici pas pertinente. Note : à moins que le compositeur ne pense dès le départ ce qu'il fixe sur le support comme devant nécessairement faire l'objet d'une projection interprétée, et qu'il fournisse donc une partition détaillée des actions à effectuer par rapport à un dispositif de projection particulier, on peut dire que la composition acousmatique s'effectue toujours selon le schéma général de la figure 1. Le cas particulier de la projection interprétée constituant une étape externe à la composition, il n'offre pas d'intérêt dans le cadre de ce site, en dehors de certaines sections d'ordre général (techniques de projection, formules de présentation, historique). |
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Les termes d'espace interne et d'espace externe introduits
par Patrick Ascione, que Michel Chion a développés
dans plusieurs textes (dans le n°1 de L'Espace du Son ainsi que dans le
chapitre "Les deux espaces" dans "L'art
des sons fixés"), et qui sont proches de ceux proposés par Denis Smalley ("composed
space" et "listening space"), sont
maintenant assez
répandus dans le milieu électro-acoustique. Car ce qui manque aux définitions proposées par ces auteurs pour qu'elles soient généralisables, c'est de prendre en compte le rôle du haut-parleur dans la composition et d'observer comment il peut changer de statut selon le mode projection. Je prendrai comme exemple un passage de L'art des sons fixés
de Michel Chion, page 50 (c'est moi qui ajoute les annotations entre
crochets) : Cette définition ressemble beaucoup à celle des espaces intrinsèque et extrinsèque présentée sur cette page, mais l'amalgame qui est fait entre ce qui est réalisé en studio, le choix du dispositif de projection, les conditions de projection, la possibilité de modifier la projection en cours, ainsi que l'oubli ou l'ignorance des autres rapports qui existent entre ce qui est fixé et ce qui est finalement entendu, font qu'elle ne peut s'appliquer qu'au cas particulier de la projection interprétée en concert. |