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Cohérence | Empreintes n-phoniques | Juxtapositions | Distance et site | Images et profils | Contrepoints
Bien qu'en quelque sorte dissociées par le rôle du haut-parleur, la masse
spatiale
et l'empreinte spatiale constituent pour l'auditeur un phénomène perceptif global.
Même sur le plan du support, un certain nombre d'attributs, notamment l'image
de mouvement, se situent à mi-chemin entre les deux critères, empruntant à l'un
et à l'autre certaines de ses propriétés.
Mais la plus grande difficulté pour analyser les rapports complexes
que ces deux critères entretiennent provient certainement du fait que l'empreinte
spatiale ne se distingue en rien, du point de vue du signal, de la
masse spectrale, alors que la masse spatiale est encore le plus
souvent considérée comme un aspect conjoncturel, extérieur à l'objet sonore,
en tout cas dont l'existence et la nature sont totalement liés au dispositif
de projection qui lui est associé.
Page
en cours de rédaction
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Bizarement, le domaine spatial est le lieu où semble se jouer en
grande partie
la cohérence de l'œuvre. Je dis bizarement parce qu'en ce qui concerne
les autres aspects des objets sonores - les associations par juxtaposition
temporelle, montage et mixage - ils ont depuis longtemps été
libérés des contraintes de la causalité. La réverbération produite par les outils du studio
constitue ainsi souvent le liant dont usent et abusent certains compositeurs,
tous genres confondus, mais peut-être principalement ceux de tradition
instrumentale... Évidemment, la réalité n'est pas aussi tranchée,
et certaines catégories d'empreintes spatiales comme les images de distance
et les images de lieux peuvent être considéres à la fois comme
un aspect d'un objet
et un moyen de le relier aux autres. |
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Si le critère d'empreinte spatiale peut exister lorsque la masse-canal de
l'objet est égale à un (monophonique), si la plupart des objets
que l'on traite encore aujourd'hui possèdent des masses-canal égales à deux (stéréophoniques), il n'y
a en réalité aucune limite au nombre de canaux sur lesquels les
images d'espaces peuvent s'étendre. En fait, une empreinte spatiale est toujours combinée
à une certaine masse spatiale. |
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En quoi consiste un "bon" mixage stéréophonique ? La composition multiphonique décuple ces possibilités car
d'une part la masse canal des objets, donc des empreintes,
peut être supérieure à deux dans le cas de captures ou de traitements
pentaphoniques ou octophoniques par exemple, et d'autre part la
quantité et la diversité éventuelle des points de projection du dispositif peuvent permettre une
certaine dissociation des sites et des aires des différents
objets, et diminuer les phénomènes de masquage spectral, ou en tout
cas autoriser d'autres combinaisons. |
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Les techniques de projection simulée, HRTF ou Wave
Field Synthesis,
ne distinguent pas la perception de la distance qui seraient dûe
à un projecteur éloigné (le site de la masse spatiale)
et celle qui résulte d'une valeur d'image de distance. Ou,
plus justement, toute perception de distance est de l'ordre de l'empreinte
spatiale,
puisque par principe ces modes de projection nécessitent l'utilisation
d'un dispositif équidistant, et que c'est le traitement opéré sur
le signal qui détermine la perception du site, aussi bien
sa position angulaire que sa distance (le terme de site
comme attribut du critère de masse spatiale n'étant d'ailleurs
plus approprié dans ce cas, voir la proposition de masse-empreinte). Par contre, dès que le dispositif de projection
dispose de plus d'un niveau de plans
il est possible
de combiner le site avec l'image de distance. L'existance de points de projection distants a
pour corollaire de réduire
l'importance du rôle de simulation de profondeur dévolu à l'image
de distance lorsque le dispositif ne dispose que d'un seul plan. Ceci a pour résultats
de renforcer l'aspect "sens" de l'image de distance ainsi
que le rôle "naturel" de l'acoustique du lieu de projection...
avec les inconvénients que cela peut avoir : l'œuvre est encore
un plus dépendante des justes conditions de projection, et les éventuelles
réductions de format sont un peu plus
difficiles car ils ont tendance à sonner "trop sec". |
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Juxtaposer une variation du site ou d'autres attributs
de la masse spatiale à une image d'espace peut être assez troublant, voir
dérangeant (ce qui est évidemment particulièrement intéressant !), notamment
avec les images de lieux. Exemples : |
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Les exemples précédents consituent ce qu'on pourrait qualifier
de cas particuliers de contrepoints entre les deux critères d'espace. |