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les instruments Les réductions

Principe | Réductions stéréophoniques | Réductions pentaphoniques | Compatibilités

Tout d'abord : pourquoi réduire ?
L'intérêt, il faut le reconnaître, c'est généralement la rentabilité.
Pas mercantile !, simplement pour donner des chances à une œuvre d'être entendue plus d'une fois. Car un des "revers" intrinsèque à la fixation de l'espace, c'est bien la limitation des possibilités d'adaptation de l'œuvre à des dispositifs de projection variés.
On peut reprendre à ce propos la très juste analogie avec la musique instrumentale écrite : le passage des instrumentations non (ou peu) fixées de l'époque baroque, qui admet des échanges et des adaptations dans le choix et le nombre des instruments, aux techniques d'orchestration de la fin du romantisme. On y a gagné en richesse et en complexité de composition, mais chaque œuvre nécessite alors un dispositif instrumental (une implantation de diffusion) précis, spécialisé et qui n'est plus interchangeable.

 

Page en cours de rédaction  
 

 Principe

Réaliser une réduction de l'espace fixé représente une démarche comparable à celle de la transcription des œuvres orchestrales pour le piano au XIXème siècle comme moyen de diffuser un répertoire symphonique dont les exécutions étaient rares : en quelque sorte une "chaîne HiFi" nécessitant quelques années d'entraînement avant de pouvoir l'utiliser...
Omme dans ce cas, ce qui rend la réduction possible ou difficile (voire in-sensée) ce n'est pas tant le nombre des instruments (des canaux...) que la manière dont ils sont investis de "sens compositionnel" dans l'œuvre originale, et de la possibilité ou non de transférer le sens que portait ce critère vers d'autres.
La "Symphonie Fantastique" au piano c'est possible, mais est-ce encore elle ?

Associée à tout cela, il y a aussi l'idée que, "sous" ou "derrière" ce qui est donné à entendre, il existe quelque-chose d'irréductible (la morphologie, les nombres,... ) qui serait l'essence de l'œuvre, son écriture fondamentale, dont les sons perçus ne seraient en fait qu'un habillage, plus ou moins déterminant.
Je ne partage absolument pas cette conception, ou plutôt, si elle peut s'appliquer dans certains cas, elle n'est certainement pas généralisable, et il ne faudrait surtout pas la proposer comme test de validité universel.
Le danger de ce "réflexe de musicien" est qu'il nie la spécificité de la réalisation acousmatique : elle est faite de sons et c'est leur corps, la vie qu'ils portent en eux et qui se manifeste de toutes les manières possibles et qui est subtile, fragile ; ce grain, ces aspérités, la qualité de la résonnance de cet espace... qui vont peut-être faire la différence entre la musique enregistrée et l'acousma...

 

format unique

codage ambisonic

avantages

lecture directe : pas d'encodage / décodage

adaptation à toutes dispositions et nombre d'enceintes
possibilité de n'utiliser que quatre canaux

inconvénients

 

 

 

 

 

 Réductions
 stéréophoniques

Un double problème se pose ici : la réduction du nombre de canaux bien sûr, mais aussi l'obligation de faire entrer un espace, quel qu'il soit, à l'intérieur du champ de représentation frontal.
Une écriture spatiale basée sur les plans de présence, faisant un large usage des images d'espaces (critère d'empreintes spatiales) pourra dans ce cas être transposée sans trop de peine et de dommages. La réduction pourrait être comparée à une bonne photographie de paysage : on y perd certes le vrai relief, la luminosité et les sensations, mais les équilibres de couleurs, les rapports, s'ils sont réduits sont néanmoins respectés.

Par contre, une écriture mobile (au sens spatial...), qui joue sur des oppositions de masses spatiales ou sur des images d'espaces subtiles perdra forcément une partie plus ou moins importante de ce qui fait sens.

Patrick Ascione écrivait à ce propos dans L'Espace du Son II (p. 71), et je me permet pour une fois de n'être pas vraiment d'accord avec lui : « L'autre (méthode), simple réduction stéréophonique, n'occasionnant aucune difficulté particulière supplémentaire (regroupement sur deux pistes de la totalité des éléments sonores utilisés sur les diverses voies ou les divers systèmes) qui serait alors destinée au disque ou à la radio. »

Une difficulté supplémentaire intervient en effet lors d'écritures spatiales où l'auteur joue sur des variations de masse spatiale (superposés à d'autres choses bien sûr) : certains objets, par exemple, s'étendent progressivement sur trois ou quatre canaux, glissent sur d'autres, se resserrent sur un seul pour se déployer ensuite sur tous. Le mixage stéréophonique conduit alors à des superpositions du son sur lui même qui créent presque à tous les coups des effets de phase (phasing, flange, filtrage en peigne) et d'intensité ("pompages") extrêment gênants. Dans ces cas là, il faut carrément tout reprendre...

Une méthode originale, peu expérimentée semble-t'il, consiste à enregistrer l'image acoustique de la diffusion au moyen de micros. Robert Normandeau est le seul, à ma connaissance, à avoir tenté la chose pour la production du CD "Tangram" qui présente deux versions : l'une mixée à la console et l'autre constituée par l'enregistrement microphonique de la projection multi-haut-parleurs.
Idéalement, ce genre d'enregistrement devrait s'effectuer dans une salle possédant une acoustique la plus sèche et neutre possible afin de minimiser la création d'une "double image d'espace" : le son projeté par les enceintes est coloré par le lieu, cette image est enregistrée puis à son tour reprojetée dans un autre lieu.
J'ai pour ma part effectué des enregistrements avec une tête artificielle Sennheiser dans certains lieux de diffusion. Si cela a permi d'obtenir une image stéréophonique d'œuvres par ailleurs impossibles à mixer, l'acoustique du lieu était trop présente pour donner quelque-chose de représentatif, le critère d'image d'image était trop important...

Enfin, il est des œuvres pour lesquelles une telle transposition n'est même pas pensable : lorsque le dispositif de projection initial s'étend dans les trois dimensions et que le sens des objets sonores porte sur la forme de la masse spatiale, lorsque des termes comme "sculpture sonore" ou "architecture sonore" ne sont plus des métaphores mais composent des perceptions fondamentales de la composition sonore.
Là, il faut simplement accepter l'irréductibilité des critères d'espace et arrêter de vouloir toujours avoir le beurre et l'argent du beurre ;-)

 

 

 

 Réductions
 pentaphoniques

Depuis l'apparition du DVD-video, le format "surround Dolby digital" s'est répandu et imposé comme seule solution multiphonique à peu près standard actuellement, au côté de la classique stéréophonie à deux canaux.

Le dispositif type (voir les formats surround) nous fait passer de l'unique dimension spatiale de la stéréophonie, à deux dimensions (voir les dimensions) grâce à l'ajout des fameuses deux enceintes "surround".
Ce simple fait rend possible des réductions du nombre de canaux qui préservent une partie de l'écriture spatiale, à condition bien sûr qu'elle s'inscrive quand même dans ce schéma bi-dimensionnel.

Le problème de la réduction est donc ici très différent du cas précédent, on est d'emblée dans une problématique de même nature : il peut y avoir réduction de taille sans forcément suppression de sens. Les problèmes techniques rencontrés pour la réduction stéréophonique demeurent, mais peuvent être résolus plus facilement (moins de superpositions de masses par exemple).
Le problème majeur reste évidemment l'existence de plans en hauteur qui, s'ils se trouvent dans le même axe que d'autres canaux ne s'en différencieront plus. Tout dépend alors de la valeur qu'ils possédaient initialement.
En ce qui concerne les plans de distances, ceux-ci peuvent être en partie simulés avec des effets adéquats comme dans le cas de la stéréophonie ("premières réflexions" d'une réverbération par exemple) avec un peu plus de lattitude grâce à la possibilité de "rapprocher" certains plans de l'auditeur.
La mobilité, si elle n'est pas trop spécifique, est finalement ce qui sera le mieux conservé avec par contre un danger : la redondance et l'agitation !...

Ce schéma présente ce que pourrait donner la réduction simple de douze canaux (en bleu) vers cinq (en mauve). Les flèches indiquent les répartitions de mixage, en pointillés de 20 à 40 %.
Un traitement sur certains canaux est néanmoins nécessaire, comme par exemple une réverbération légère et un filtrage sur les deux canaux les plus éloignés à l'avant.
Les éventuels profils de masse produisant des "mouvements" autour de l'auditeur peuvent ici être en partie reproduits.
Si le format domestique 7.1 a quelques succès avec les récents supports "haute définition", il pourra apporter une amélioration certaine pour les transcriptions par la précision apportée sur les côtés, mais en tant que dispositif équidistant les plans seront par contre toujours aussi délicats à préserver.

On voit malgré tout que le gain par rapport à une réduction qui se ferait sur seulement deux canaux est conséquent : il aurait été nécessaire de trouver une astuce pour "replier" les six canaux latéraux et arrière tout en conservant un moyen de les distinguer... ce qui est en réalité impossible...

Évidemment, si les œuvres sont réalisées dans un format qui s'étend dans les trois dimensions, la pentaphonie reste impuissante

 

 

 

 Compatibilités

 

 

stéréo

penta / hepta

dispositif frontal avec plans de distance

remplacement des sites distants par des images de distance

remplacement des sites distants par des images de distance ou remplacement de l'azimut frontal par

dispositif circulaire

perte complète des informations azimutales, possibilité de simulation avec des images de distances

conservation partielle des informations azimutales

dispositif 2D avec plans

conservation partielle des plans frontaux, perte complète des informations azimutales

conservation partielle des informations azimutales, possibilité de simulation des plans avec des images de distances

dispositif 2D frontal

perte complète des informations d'élévation

perte complète des informations d'élévation, possibilité de les remplacer par la dimension azimutale

dispositif 3D

perte complète des informations d'élévation et azimutales

perte complète des informations d'élévation, conservation partielle des informations azimutales

Un format 3D carte postale ?

 

 

 

 Note pour les
 programmateurs