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Principe | Réductions stéréophoniques | Réductions pentaphoniques | Compatibilités
Tout d'abord : pourquoi réduire ?
L'intérêt, il faut le reconnaître, c'est généralement la rentabilité.
Pas mercantile !, simplement pour donner des chances à une œuvre d'être
entendue plus d'une fois. Car un des "revers" intrinsèque à la
fixation de l'espace, c'est bien la limitation des possibilités d'adaptation
de l'œuvre à des dispositifs de projection variés.
On peut reprendre à ce propos la très juste analogie avec la musique
instrumentale écrite : le passage des instrumentations non (ou peu) fixées
de l'époque baroque, qui admet des échanges et des adaptations dans le choix et
le nombre des instruments, aux techniques d'orchestration de la fin du romantisme.
On y a gagné en richesse et en complexité de composition, mais chaque œuvre nécessite
alors un dispositif instrumental (une implantation de diffusion) précis,
spécialisé et qui n'est plus interchangeable.
Page
en cours de rédaction
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Réaliser une réduction de l'espace fixé représente
une démarche comparable à
celle de la transcription des œuvres orchestrales pour le piano
au XIXème siècle comme moyen de diffuser un répertoire
symphonique dont les exécutions étaient rares : en quelque sorte une "chaîne
HiFi" nécessitant
quelques années d'entraînement avant de pouvoir l'utiliser...
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Un double problème se pose ici : la réduction
du nombre de canaux bien sûr, mais aussi l'obligation
de faire entrer un espace, quel qu'il soit, à l'intérieur du champ de représentation
frontal. Par contre, une écriture mobile (au sens spatial...), qui joue sur des oppositions de masses spatiales ou sur des images d'espaces subtiles perdra forcément une partie plus ou moins importante de ce qui fait sens. Patrick Ascione écrivait à ce propos dans L'Espace du Son II (p. 71), et je me permet pour une fois de n'être pas vraiment d'accord avec lui : « L'autre (méthode), simple réduction stéréophonique, n'occasionnant aucune difficulté particulière supplémentaire (regroupement sur deux pistes de la totalité des éléments sonores utilisés sur les diverses voies ou les divers systèmes) qui serait alors destinée au disque ou à la radio. » Une difficulté supplémentaire intervient en effet lors d'écritures spatiales où l'auteur joue sur des variations de masse spatiale (superposés à d'autres choses bien sûr) : certains objets, par exemple, s'étendent progressivement sur trois ou quatre canaux, glissent sur d'autres, se resserrent sur un seul pour se déployer ensuite sur tous. Le mixage stéréophonique conduit alors à des superpositions du son sur lui même qui créent presque à tous les coups des effets de phase (phasing, flange, filtrage en peigne) et d'intensité ("pompages") extrêment gênants. Dans ces cas là, il faut carrément tout reprendre... Une méthode originale, peu expérimentée semble-t'il, consiste à
enregistrer l'image acoustique de la diffusion au moyen
de micros. Robert Normandeau est le seul, à ma connaissance, à
avoir tenté la chose pour la production du CD "Tangram"
qui présente deux versions : l'une mixée à la console et l'autre
constituée par l'enregistrement microphonique de la projection multi-haut-parleurs. Enfin, il est des œuvres pour lesquelles une
telle transposition n'est même pas pensable : lorsque le dispositif
de projection initial s'étend dans les trois dimensions et
que le sens des
objets sonores porte sur la forme
de la masse spatiale, lorsque des termes comme "sculpture
sonore" ou "architecture sonore" ne sont plus des
métaphores mais composent des perceptions fondamentales de la composition
sonore. |
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Depuis l'apparition du DVD-video, le format "surround Dolby digital" s'est répandu et imposé comme seule solution multiphonique à peu près standard actuellement, au côté de la classique stéréophonie à deux canaux. Le dispositif type (voir les
formats surround) nous fait passer de l'unique dimension spatiale
de la stéréophonie, à deux dimensions (voir les
dimensions) grâce à l'ajout des fameuses deux enceintes "surround". Le problème de la réduction est donc ici très
différent
du cas précédent, on est d'emblée
dans une problématique de même nature : il peut
y avoir réduction de
taille sans forcément suppression de sens. Les problèmes techniques
rencontrés
pour la réduction stéréophonique demeurent, mais peuvent
être résolus plus facilement (moins de superpositions
de masses par exemple).
On voit malgré tout que le gain par rapport à une réduction qui se ferait sur seulement deux canaux est conséquent : il aurait été nécessaire de trouver une astuce pour "replier" les six canaux latéraux et arrière tout en conservant un moyen de les distinguer... ce qui est en réalité impossible... Évidemment, si les œuvres sont réalisées dans un format qui s'étend dans les trois dimensions, la pentaphonie reste impuissante |
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Un format 3D carte postale ? |
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