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les instruments Adaptation aux dispositifs de projection

 

Il y a deux manières de concevoir le rôle des dispositifs de projection : comme un moyen de transmission d'un espace acoustique abstrait ou comme une partie de l'œuvre
Dans le premier cas, il n'existe pas de dispositif
Dans le second, ce qui est composé n'est pas échangeable : ce qui a été conçu pour un dispositif de projection ne peut a priori pas fonctionner si celui-ci ne possède pas les caractéristiques adéquates, principalement le nombre et les positions proportionnelles des projecteurs. Cette situation se rencontre très souvent lors des programmation d'œuvres en concert où la juxtaposition de formats et de types de projection différents peut rendre le choix d'une implantation difficile.
Dans ce cas là, on se rabat sur les points les plus proches, en terme de position et de caractéristiques, mais la distorsion spatiale peut être assez préjudiciable à l'œuvre. C'est un peu comme projeter un film de travers sur un écran gondolé...
 

 Encodage
 Ambisonic

La seule solution généralement connue pour autoriser une certaine souplesse dans l'adaptation d'une oeuvre à des dispositifs de projection différents passe par l'encodage en Ambisonic, si possible au moins en second ordre (neuf canaux).
Je ne reviens pas sur le principe, déjà décrit sur la page qui y est consacrée.
Je rappelle simplement que cet encodage peut indroduire certains artefacts spectraux et spatiaux si les masses spatiales originales sont un peu complexes, et que bien sûr que le dispositifs initial et final soient du même type : il n'est pas question de faire entendre des variations d'élévation sur un dispositif 2D, et le type d'encodage spatial utilisé est avant tout prévu pour les dispositifs focalisés.

Les outils.
Il existe plusieurs plugins VST permettant le décodage chez Gerzonic :
- l'Emigrator existe en version freeware et permet d'affecter un signal encodé en second ordre (9 canaux) sur douze enceintes aux dispositions pré-réglées ;
- le DecoPro dispose de 16 sorties en 2nd ordre (99$) et peut s'adapter à un grand nombre de dispositions en indiquant les coordonnées spatiales X, Y, Z de chaque enceinte ainsi que leur distance par rapport au point focal, avec également un réglage de délai jusqu'à 0,5 secondes.
Pour l'encodage en deuxième ordre, il est possible d'utiliser le plugin Panorama (freeware), mais qui dispose d'une seule entrée audio. Pour encoder une pièce réalisée en seize canaux il faudra donc en utiliser seize instances. La grande difficulté réside par contre dans la définition des bonnes valeurs d'encodage...

 

 

 

 Interpolation
 d'intensités

On peut néanmoins dans beaucoup de cas se dispenser de passer par un encodage / décodage Ambisonic. Il suffit simplement de disposer des outils adéquats...

Certes, cette solution n'est pas aussi rigoureuse mathématiquement et acoustiquement que la précédente, mais elle présente plusieurs avantages :
- pas de nécessité de pré-encodage : le support conserve toutes les informations originales et est directement diffusable, sans adaptation, si le dispositif correspond ;
- pas d'artefacts spectraux dus à l'encodage et de risques d'erreurs de paramétrage ;
- simplicité de mise en oeuvre grâce aux interfaces graphiques ;
- compatible avec tous les types de dispositifs, pas seulement ceux focalisés.
Il faut bien sûr pour que cela fonctionne que la différence entre le nombre de canaux du support et celui du dispositif ne soit pas trop grande, et bien sûr, comme dans le cas précédent que les types de dispositifs soient compatibles, aussi bien en ce qui concerne les dimensions que les plans. En effet, contrairement à l'Ambisonic qui peut simuler un peu des distances de projection en l'absence d'enceinte éloignée, ici chaque plan nécessite un minimum de projecteurs pour être produit.

Le principe utilisé est très simple et consiste à interpoler les positions des points de projection souhaités par rapport aux points existants, en essayant de faire coïncider au maximum les canaux. Il est inévitable qu'un flou spatial soit introduit lorsqu'un canal qui doit correspondre à un projecteur unique se trouve projeté par plusieurs : de masses coïncidentes on passe à des masses fantômes, le signal est bien projeté mais sa précision spatiale amoindrie.

Cela dit, cette perte de précision n'est pas toujours négative :
- pour les enceintes les plus lointaines la différence entre sites coïncidents et sites fantômes est peu marquée ;
- si le nombre de canaux de projection est supérieur à celui du support,
- la répartition d'un canal sur plusieurs projecteurs peut dans certains cas améliorer l'homogénéité du rendu en compensant les directivités souvent trop étroites des enceintes.

 

 

 

 Exemples

J'ai réalisé quelques AcousModules dédiés ou pouvant être adaptés à cette tâche, principalement le SpatArrange 1824 (ci-contre) et le SpatArrange 1632, tous deux freewares.
Ils peuvent être utilisés par exemple dans Audiomulch, Bidule ou Podium, ou même en tant que programmes autonomes, et peuvent être utiles pour des acousmoniums du genre de ceux du GRM, de Motus etc...

L'utilisation en est très simple :
- disposer les pastilles numérotées représentant les canaux de projection comme ils sont disposés proportionnellement dans le lieux de diffusion ;
- disposer les pastilles numérotées représentant la position originale des canaux du support par rapport aux précédents ;
- ajuster finement les positions, même si elles s'éloignent des positions réelles, pour que le résultat soit cohérent à l'oreille.

Le SpatArrange 1824 (original jusqu'à 18 canaux / dispositif jusqu'à 24 en 3D) est adapté si les différences de tailles entre le dispositif souhaité et le dispositif actuel sont assez proches et n'introduisent pas de retard trop perceptible (certes, c'est affaire d'appréciation...). Mais dans le cas où le lieu de diffusion est beaucoup plus vaste que celui qui est originellement prévu, l'interpolation des positions n'est pas suffisante pour obtenir un résultat correct : il convient également de compenser le retard des points de projection les plus éloignés.

C'est ce que fait l'autre plugin (original jusqu'à 16 canaux / dispositif jusqu'à 32 sur deux niveaux) en disposant en plus d'un paramètrage de la distance jusqu'à cent mètres pour chaque canal.