E S P A C E S |
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Contrôle direct | Fonctions de transfert | Exemples "layer" | Kontakt | Halion | Logic
Lorsque l'instrument ne dispose pas de module destiné au
placement dynamique du son sur les différentes
sorties audio, il est néanmoins généralement possible de l'affecter d'une manière
statique, soit au niveau global de l'instrument, soit à un niveau plus élémentaire
sous la forme de zones de clavier juxtaposées (splits) ou
superposées (layers).
Ceci est tout à fait
suffisant pour une organisation spatiale de type espace cloisonné ou espace imbriqué (voir l'Organisation
des canaux), mais pause de nombreux problèmes si l'on souhaite quand même
réaliser des profils
de masses spatiales, autrement dit des mouvements plus ou moins continus.
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La plupart des instruments
qui disposent de sorties multiples limitent l'envoi du son
au niveau global de l'instrument. Dans l'optique d'une production stéréophonique,
ceci permet un traitement externe par des plugins pour chaque "instrument"
correspondant à un canal MIDI, mais est évidemment
totalement inadapté à la modulation dynamique de ces sorties. |
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Mais il est rare de disposer d'un tel système
de routage du signal,
et la plupart du temps, la seule solution consiste à dupliquer la
source sonore ("partial", "layer" ou autre appellation)
au sein d'un même instrument logique ("patch", instrument...),
et de contrôler chaque amplitude ("VCA"...) au moyen
de contrôleurs MIDI et/ou des modulations internes, selon des courbe de réponse
particulières appliquées sur les modulations (fonctions de transfert)
de
manière à simuler les passages d'une sortie à l'autre. |
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Le deuxième schéma représente
une simplification du procédé précédent destinée avant tout au contrôle
gestuel du site (la position apparente). Deux contrôleurs sont nécessaire
cette fois-ci. Le "contrôleur
A" pilote les intensités (toujours au moyen des fonctions
de transfert sur quatre points) et le "contrôleur B" le panoramique.
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Si Kontakt 2 dispose d'un très bon module "surround", celui-ci se situe en fin de chaîne et ne peut que traiter globalement l'ensemble du signal d'un instrument et rend inefficace toute modulation par les sources internes (enveloppe, LFO). En se situant plus en amont, la méthode des fonctions de transferts sur les layers permet de solution ce problème et d'apporter d'autres types de contrôles de masse spatiale. On peut reprendre exactement le même principe et la même technique que dans le cas précédent en superposant et paramétrant par exemple trois "groupes" (pour la pentaphonie), chacun étant affecté à une paire ou une sortie particulière. Ici le contrôleur MIDI 1 effectue la balance avant / arrière grâce aux fonctions de tranfert graphiques, tandis que le contrôleur 10 est affecté traditionnellement au panoramique. Avec un Joystick sur un PC1600 par exemple, vous avez un contrôle gestuel de la position sur les 5 canaux. Le principe peut être "facilement" étendu à toute combinaison de canaux et de contrôleurs physiques, et bien sûr associée à des commandes de filtrage et de réverbération. À noter qu'à la différence d'un panoramique 5.1 traditionnel, l'enceinte centrale est située ici "à l'avant" des canaux gauche-droite avant. Ceci permet de faire des balances avant-gauche / avant-droite qui ne sont pas possibles d'habitude, ou de contrôler l'intensité de l'enceinte centrale dans le même geste. |
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Avec Halion, l'application de cette méthode est plus simple grâce à une interface nettement plus ergonomique (sur ce point). Les fonctions de transferts par courbes de Bézier donnent d'excellents résultats, et s'il n'y avait pas besoin de travailler en mode inversé, elles seraient plutôt intuitives à manipuler... Le contrôleur responsable de la balance avant / arrière (ici le n° 2)
doit donc moduler l'intensité du "Keygroup" de manière négative : La fonction de transfert est ensuite appliquée sur l'échelle du contrôleur
de 0 à 127 comme il se doit... Comme dans l'exemple précédent, la position gauche-droite est contrôlée par le contrôleur n°10, sauf pour le canal central qui reste évidemment monophonique (et décalé vers l'avant, comme précédemment).
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En l'absence de fonction de transfert
sur les modulations internes des instruments, cas le plus fréquent,
il est quand même possible dans
certains cas de contrôler l'intensité individuelle de chaque couche
d'un instrument (contrôle direct des intensités). Par un jeu de transformations sur les messages MIDI
avant qu'ils ne parviennent à l'instrument,
il est alors possible d'obtenir un contrôle ergonomique des variations d'intensités. Par
contre, cette technique ne peut évidemment
pas s'appliquer aux sources de modulation internes (enveloppes et
LFOs). Voici la technique de principe appliquée à Logic
Audio, dans un exemple sur 5 canaux qui remplacera avantageusement le module
surround intégré (voir les modules "surround").
Comme pour les exemples précédents, le principe consiste à appliquer des fonctions de transfert sur les contrôleurs MIDI eci est le schéma de principe des transformations à opérer sur le contrôleur de l'axe avant / arrière, le déplacement droite / gauche étant simplement contrôlé par un message de panoramique (contrôleur 10). Explication : on capture un message de contrôleur au choix à la sortie de l'interface MIDI, et on le transforme en trois contrôleurs correspondant chacun à un envoi de Bus (ici 28, 29 et 30 pour les trois premiers bus), tout en modifiant sa courbe de réponse (fonction de transfert), afin de les enchaîner dans un seul mouvement. Le résultat est bien sûr envoyé ensuite à l'entrée du séquenceur. Logic offre pour cela la possibilité de représenter graphiquement cette fonction, ce qui nous donne les trois courbes suivantes (correspondant aux contrôleurs des Bus 1, 2 et 3) : |
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Afin de mieux respecter l'écart entre les différentes enceintes en 5.1, la courbe concernant le bus 1 (canal central) est comprimée, les deux autres dilatées. Les courbes sont légèrement logarithmiques de manière à éviter les trous (baisses d'intensité) lors du passage entre un canal et l'autre. La première et la troisième débordent un peu (courbe adoucie) pour rendre le mouvement plus fluide (les petites irrégularités dues au dessin à main levée ne sont pas perceptibles). Si on préferre (et dans d'autres logiciels on n'aura pas le choix), on peut choisir des courbes "mathématiques" en combinant multiplication, renversement etc., mais je trouve cette méthode plus simple et plus rapide. Elle a en outre le mérite d'être facilement modifiable en fonction du nombre de canaux, de leur position ou de l'effet recherché (tuilages par exemple). |