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Beaucoup d'instruments logiciels possèdent des sorties multiples,
mais très peu disposent d'un module permettant de jouer directement sur l'envoi
du son sur ces sorties.
Une technique ancienne permet dans certains cas de
palier à ce manque, tout en ouvrant des possibilités de contrôle des masses
spatiales plus intéressant que les simples modules "surround".
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Avec Kontakt, on peut reprendre exactement le même schéma que précédemment en superposant et paramétrant trois "groupes", chacun étant affecté à une paire ou une sortie particulière.
Ici le contrôleur MIDI 1 effectue la balance avant / arrière grâce aux fonctions de tranfert graphiques, tandis que le contrôleur 10 est affecté traditionnellement au panoramique. Avec un Joystick sur une surface de contrôle, vous avez un contrôle gestuel de la position sur les 5 canaux. Le principe peut être "facilement" étendu à toute combinaison de canaux et de contrôleurs physiques, et bien sûr associée à des commandes de filtrage et de réverbération. À noter qu'à la différence d'un panoramique 5.1 traditionnel, l'enceinte centrale est située ici "à l'avant" des canaux gauche-droite avant. Ceci permet de faire des balances avant-gauche / avant-droite qui ne sont pas possibles d'habitude, ou de contrôler l'intensité de l'enceinte centrale dans le même geste. |
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Sur Halion, les choses se passent beaucoup mieux grâce à une interface nettement plus ergonomique (sur ce point). Les fonctions de transferts par courbes de Bézier donnent d'excellents résultats, et s'il n'y avait pas besoin de travailler en mode inversé, elles seraient plutôt intuitives à manipuler... Le contrôleur responsable de la balance avant / arrière (ici le n° 2)
doit donc moduler l'intensité du "Keygroup" de manière négative : La fonction de transfert est ensuite appliquée sur l'échelle du contrôleur
de 0 à 127 comme il se doit... Comme dans l'exemple précédent, la position gauche-droite est contrôlée par le contrôleur n°10, sauf pour le canal central qui reste évidemment monophonique (et décalé vers l'avant, comme précédemment).
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En l'absence de fonction de transfert
sur les modulations internes des instruments, il est possible dans
certains cas de contrôler l'intensité individuelle de chaque couche
d'un instrument (contrôle direct des intensités) et, par un jeu de transformations sur les messages MIDI,
obtenir un contrôle ergonomique de tout cela. Cette technique ne peut hélas
pas s'appliquer aux sources de modulation internes (enveloppes et
LFOs). Voici la technique de principe appliquée à Logic
Audio, dans un exemple sur 5 canaux qui remplacera avantageusement le module
surround intégré (voir les modules "surround").
Comme pour les exemples précédents, le principe consiste à appliquer des fonctions de transfert sur les contrôleurs MIDI eci est le schéma de principe des transformations à opérer sur le contrôleur de l'axe avant / arrière, le déplacement droite / gauche étant simplement contrôlé par un message de panoramique (contrôleur 10). Explication : on capture un message de contrôleur au choix à la sortie de l'interface MIDI, et on le transforme en trois contrôleurs correspondant chacun à un envoi de Bus (ici 28, 29 et 30 pour les trois premiers bus), tout en modifiant sa courbe de réponse (fonction de transfert), afin de les enchaîner dans un seul mouvement. Le résultat est bien sûr envoyé ensuite à l'entrée du séquenceur. Logic offre pour cela la possibilité de représenter graphiquement cette fonction, ce qui nous donne les trois courbes suivantes (correspondant aux contrôleurs des Bus 1, 2 et 3) : |
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Afin de mieux respecter l'écart entre les différentes enceintes en 5.1, la courbe concernant le bus 1 (canal central) est comprimée, les deux autres dilatées. Les courbes sont légèrement logarithmiques de manière à éviter les trous (baisses d'intensité) lors du passage entre un canal et l'autre. La première et la troisième débordent un peu (courbe adoucie) pour rendre le mouvement plus fluide (les petites irrégularités dues au dessin à main levée ne sont pas perceptibles). Si on préferre (et dans d'autres logiciels on n'aura pas le choix), on peut choisir des courbes "mathématiques" en combinant multiplication, renversement etc., mais je trouve cette méthode plus simple et plus rapide. Elle a en outre le mérite d'être facilement modifiable en fonction du nombre de canaux, de leur position ou de l'effet recherché (tuilages par exemple). |